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La Tradition de l'Église

"Qu'il vous advienne selon votre foi !" Mt 9, 29

 

 

Pour approfondir la foi chrétienne, et en l'occurence la foi catholique, il semble essentiel d'apporter un éclairage sur ce qu'on appelle la Tradition chrétienne et ce qu'elle apporte. Car l'Église catholique affirme que la Tradition est tout aussi indispensable que l'Écriture pour la vie chrétienne. 

 

 

1 - Qu'est-ce qu'une Tradition ?

Le dictionnaire le Petit Robert nous dit que la Tradition est une doctrine, une pratique religieuse ou morale, transmise de siècle en siècle, originellement par la parole ou l'exemple.

Il me semble que pour un chrétien, on peut ajouter que cette Tradition est reçue de DIEU, car Il s'assure que l'humanité soit dotée de ce qui peut conduire saintement la vie du peuple de DIEU, afin d'en augmenter la foi et de l'empêcher de s'égarer dans les ténèbres. La Tradition apporte donc une continuité spirituelle, mais également une stabilité.

Or, le peuple de DIEU, ce groupe d'individus choisis par le SEIGNEUR afin de propager le salut jusqu'aux extrémités de la terre, ne reçoit-il pas du SEIGNEUR à chaque époque les Traditions dont il a besoin ? 

 

2 - La Tradition dans l'Ancien-Testament

Mais revenons aux fondements. Que disent nos frères aînés les Juifs, les "oliviers francs" comme saint Paul les appelle, sur la Tradition ?

Pour les Juifs[1], la Tradition est constituée de l'ensemble des normes juridiques et des règles transmises oralement d'une génération à l'autre, de maître à disciple. Bon nombre de ces traditions figurent dans le traité Édouyot de la Michnah. Les rabbins vont jusqu'à affirmer que celles-ci constituent une barrière autour de la Torah (Avot 3, 13), c'est-à-dire que la Tradition orale protège l'observance de la loi biblique. Autrement dit, sans la Tradition, la loi biblique finit par s'altèrer...

Le SEIGNEUR, en effet, ne cesse de donner par grâce des Traditions à son peuple :

  • Lors de la sortie du peuple de la dure servitude en Égypte : Les rites de la Pâque, de la fête des pains sans levain et du rachat des premiers-nés (Ex 12-13) ;
  • Le troisième mois après l'Exode, au désert : la proposition de l'Alliance (Ex 19 et suivants) : les 10 Commandements ou 10 Paroles, puis le Code de l'Alliance : règles sur les serviteurs, sur les ventes, sur les suites de la violence, le vol, les rumeurs,... Les Hébreux ont finalement des directives très précises qui les font se tenir comme un peuple mis à part par DIEU. Ces règles sont également déclinées dans les livres du Lévitique, des Nombres et du Deutéronome, mais aussi dans les autres ouvrages de la Tradition juive.
  • On trouve à de multiples reprises des éléments précis sur le Sacerdoce, par exemple la manière de porter l'Arche d'Alliance, ou comment vaincre la ville de Jéricho en utilisant la Tradition sacerdotale et la louange.

 

  • Les Traditions vont évoluer peu à peu car Israël va devenir une monarchie, tout d'abord avec Saül. Et curieusement, l'un des travers de celui-ci est de ne pas suffisamment respecter les Traditions voulues par le SEIGNEUR. En effet, tout d'abord il s'impatiente et sacrifie à la place de Samuel, usurpant le rôle du prêtre (1 S 13). Ensuite, il institue un jeûne à son armée durant la guerre, prêt à tuer son propre fils qui n'avait connu cette nouvelle directive (1 S 14). Ou encore : il ne respecte pas le commandement de vouer à l'interdit (détruire complètement) tout le butin de guerre (1 S 15)... Le 1er livre de Samuel insiste sur ce décalage du roi par rapport aux Traditions d'Israël qui l'empêche de conserver les bénédictions divines et lui font perdre son titre de roi.
  • Quelques décennies plus tard, le roi Jéroboam se fait fort d'élaborer lui-même de nouvelles Traditions afin d'obtenir un contrôle sur le peuple (1 R 12), faisant pécher gravement le royaume du Nord qui jusqu'ici avait été protégé par les Traditions.
  • Sous le règne de Joas, le livre de la Loi est redécouvert. Le roi demande pardon et restaure les Traditions qui avaient été abandonnées (2 R 22-23) afin de détourner la fureur du SEIGNEUR.
  • Esdras et Néhémie se battront afin de restaurer le Temple détruit et restaurer les Traditions.
  • Les frères Maccabées également, quelques siècles plus tard.

Cette ligne de force parcourt donc tout l'Ancien-Testament : DIEU passe par des éléments profondément traditionnels afin d'éduquer son peuple et de lui montrer comment s'élever vers Lui. 

 

3 - Le CHRIST et les Traditions

DIEU s'incarne dans un peuple pétri de Traditions, ainsi le CHRIST fait sa Bar Mitzva à l'âge de douze ans, il lit la Torah à la Synagogue et la commente (Lc 4 16-30), il fait les pèlerinages à Jérusalem... JÉSUS va jusqu'à affirmer qu'avant que ciel et terre ne passent, pas un seul iota de la Loi ne disparaîtra (Mt 5, 18). Il renouvelle ainsi ce double commandement dans son Église : de lire la Parole de DIEU et d'honorer la Tradition.

Et pour autant, Il dit être venu non pour abolir cette Loi, mais pour l'accomplir. Qu'est-ce à dire ?

Il y aurait des pages et des pages à écrire pour expliquer ce que notre SEIGNEUR accomplit par sa venue. Mais essayons de lister quelques points qui lors de l'Incarnation se sont trouvés accomplis et forgent les Traditions de l'Église :

  • Les sacrifices sanglants de l'Ancienne Alliance sont désormais accomplis dans le sacrifice parfait du CHRIST, l'Agneau de DIEU. JÉSUS, sur sa Croix, offre en qualité de Grand Prêtre tous les sacrifices offerts par tous les prêtres de toutes les époques : les Patriarches, Moïse, Aaron, Samuel le suppliant, Sadoq,... et aussi des prêtres qui vivront jusqu'à la fin des temps. Son sacrifice n'est pas un stop afin de dire "Vous n'avez plus rien à faire désormais", mais plutôt  un envoi en mission, comme pour dire à chaque prêtre et chaque membre de son peuple qui a de fait un rôle de prêtre, prophète et roi  : "lorsque vous m'offrez quelque-chose avec amour, je l'offre à mon PÈRE dans ce moment crucial de ma mort en Croix".
  • L'alimentation très restrictive du peuple Juif, est désormais accomplie lorsque JÉSUS déclare tous les aliments purs. Dorénavant, ne pas manger d'aigle ni de griffon par exemple, signifie respectivement ne pas se remplir d'orgueil ni de cruauté. Ou encore : le fait que les animaux à nageoires et/ou à écailles soient purs -et donc dignes d'être mangés- peut signifier choisir toute chose qui élève l'âme (qui aide à la contemplation) et/ou qui favorise l'austérité[2]. Les animaux qu'un Juif a le droit de manger doivent avoir le pied fendu et être des ruminants. Pour un chrétien, cela peut se traduire par le fait de s'approprier uniquement des doctrines qui reconnaissent les deux Testaments et qui usent d'une sagesse propre à la sainte méditation[3]
  • La distinction entre amis et ennemis (ou étrangers) est désormais accomplie (Mt 5, 43-48), en ce sens que toute personne doit désormais être considérée comme un frère ou une soeur en humanité qu'il faut aimer et à qui il faut pardonner. À l'inverse, les commandements qui s'appliquaient auparavant à ceux qui n'étaient pas de la nation juive, s'appliquent désormais aux esprits mauvais. Cela se traduit pour un chrétien, par exemple lorsqu'il subit une injustice, par une double prière : "PÈRE, pardonne à mon frère, ma soeur en humanité qui a été injuste envers moi" et "SEIGNEUR, puisque ces esprits mauvais ont tenté mon frère, ma soeur par l'injustice et me tentent moi par la colère et l'amertume, ne pardonne pas à ceux-ci et fais qu'ils nous rendent sept fois plus à moi et à mes frères et soeurs qu'ils ont trompés." Ainsi, le Chrétien applique toutes les prières de bénédiction de la Bible aux autres êtres humains et les prières de malédiction aux esprits des ténèbres qui ont perdu le combat au pied de la Croix.
  • Les 10 Commandements ou 10 Paroles s'appliquent désormais non seulement à nos actes, mais également pour tout mouvement de notre volonté, de notre coeur, de notre être (Mt 5, 21-32). Il ne s'agit plus seulement de ne pas tuer, de ne pas voler, etc, mais de ne pas se complaire dans la moindre mauvaise pensée ou le moindre mauvais dessein. JÉSUS insiste d'ailleurs sur le manque de pardon comme le principal point capable de bloquer toute notre vie spirituelle. Et ces préceptes qui avaient été donnés par le SEIGNEUR sous la forme de la Loi juive, sont désormais enseignés directement aux croyants par l'ESPRIT de DIEU en personne, accomplissant les prophéties (Jr 31, 31-34,...)
  • Le commandement de se marier dans sa propre Tribu accompli dans le CHRIST, signifie que désormais il est nécessaire de ne pas s'unir aux païens. En effet, les incroyants et les croyants n'ont pas la même mission sur terre, car JÉSUS, en conférant à son Église le Baptême, a établi avec elle un lien particulier qui exclut désormais d'une part les unions avec personnes qui n'ont pas la foi au CHRIST, et d'autre part les unions avec personnes de la même famille sous peine de consanguinité[4].
  • Le gouvernement du peuple de DIEU, assuré par les anciens des 12 Tribus d'Israël, est désormais étendu aux 12 Apôtres et à leurs successeurs qui ont reconnu le Christ et ont reçu cet appel de paître l'Église ; les anciens d'Israël conservent également un gouvernement pour le peuple Juif. Les Apôtres ont reçu deux rôles principaux. Le premier est de conserver intact le dépôt de la foi sans y ajouter ni y retrancher car avec la mort du dernier Apôtre la révélation est close (Ap 22, 18-19). Le second rôle est de lier et de délier, c'est-à-dire de discerner dans ce que leur rapportent les prophètes de leur temps, afin d'écarter ce qui ne vient pas de l'ESPRIT-SAINT et d'intégrer les développements de doctrine qui le nécessitent[5]. Rappelons que dans la continuité du peuple d'Israël, ces développements de la Tradition par les évêques en assemblée et le Pape successeur de Pierre sont ce qui protège l'observance de la Loi biblique et ajuste l'Église afin qu'elle poursuive sa mission évangélisatrice. Saint Paul et Saint Jean (Rm 11, 11-32 et Ap 21) évoquent le fait qu'Israël sera réintégré au gouvernement de l'Église lorsque ses membres auront reconnu JÉSUS comme le Messie ; ainsi les 24 anciens d'Israël -dans l'Apocalypse les 12 apôtres + les 12 tribus d'Israël- seront littéralement intégrés dans l'édifice de la Jérusalem céleste. Ces deux gouvernements Juif et Chrétien réunis seront incontournables dans le plan du salut de l'humanité. Soit dit en passant : le mot "gouvernement" dans l'Église catholique a un sens de service et non de pouvoir comme dans le monde profane. Ainsi, malgré des dérives inévitables, les pasteurs de l'Église sont avant tout des bergers prêts à donner leur vie en rançon pour la multitude, unis au CHRIST leur tête.

 

"Avant tout, sachez-le bien : 
Aucune prophétie n'est affaire d'interprétation privée." 2 P 1, 20

 

 

4 - La Tradition dans les siècles après la venue du CHRIST et le développement des dogmes

Une idée fausse et couramment répandue sur les dogmes: ils seraient des vérités nouvelles et utilisées dans un but d'asseoir un pouvoir humain (comme le fit Jéroboam en 1 R 12). Bien au contraire : l'Église a la mission de placer le CHRIST sur le lampadaire, le CHRIST qui est Lui-même la Vérité. Un dogme est donc plutôt un élément de Vérité qui existait déjà depuis l'avènement de JÉSUS et qui est précisé, développé, approfondi afin de fortifier l'Église dans sa connaissance du CHRIST et de ses mystères, la rendant ainsi capable de jouer son rôle dans le temps. C'est une réponse à une motion de l'ESPRIT-SAINT qui souhaite doter l'Église d'un éclairage supplémentaire sur une vérité jusqu'alors peu connue et étudiée, une Vérité que les Églises des temps précédents n'avaient pas encore la force de porter (Jn 16, 12).

Parcourons donc le rôle crucial joué par la Tradition de l'Épouse du CHRIST à travers quelques dogmes développés. 

  • Dans les cinq premiers siècles, l'ESPRIT-SAINT fait comprendre aux papes au moyen du foisonnement d'hérésies sur DIEU qu'il fallait contrecarrer, qu'il est nécessaire de dire précisément qui sont le PÈRE, le FILS et l'ESPRIT-SAINT. Plusieurs dogmes sont donc développés sur DIEU : JÉSUS est vrai DIEU et vrai Homme, Il est engendré et non créé, Il est consubstantiel au Père... L'étude de la Bible confirme en effet que les affirmations de la divinité du CHRIST sont beaucoup plus nombreuses que celles qui indiqueraient son infériorité par rapport au Père (par exemple : "Qui est bon, sinon DIEU seul?" ou "Seul le PÈRE connaît le moment"). Ces derniers éléments sont interprétés par l'Église comme le fait que JÉSUS, en s'incarnant, a diminué momentanément ses attributs divins afin de vivre en homme et de mener à bien son don total jusqu'à la Croix.
  • Le canon des Écritures est fixé vers l'an 400 et un dogme le solennise en 1546. Cette liste d'écrits qui constituent nos Bibles aujourd'hui sont le corpus admis par les Juifs (une grosse partie de l'Ancien-Testament) ainsi que ceux qui sont utilisés par les communautés anciennes. Les Pères de l'Église témoignent majoritairement sur le fait qu'ils reconnaissent comme inspirés et canoniques tous les livres, y compris les Deutérocanoniques (Judith, Tobie, Jacques, la Sagesse...)
  • Plusieurs dogmes éclairent la personne de Marie, mère de JÉSUS, sur laquelle le Nouveau Testament est plutôt laconique. Ainsi, l'Église reconnaît peu à peu le rôle capital qu'elle a joué auprès de son Fils et des Apôtres et qu'elle poursuit à travers les siècles. En deux millénaires, de nombreux saints et prophètes[6] ont reçu par révélation et/ou par vision des éléments précis qui confirment ce que proclame l'Église et une étude minutieuse de la Bible le confirme également (un article détaillera ce sujet). L'Eglise n'a jamais craint d'honorer et prier Marie car celui qui la prie trouve immanquablement Dieu caché en elle. 
  • L'Église a également reçu vers les XIIème au XIVème siècle la belle prière du Rosaire qui fait méditer sur les mystères de la vie du CHRIST et de sa Mère unie au CHRIST. Historiquement, cette prière a fait remporter de grandes victoires au peuple de DIEU : des guerres remportées, des désastres évités, des épidémies qui s'arrêtent aux portes des villes[7]... Or, en parcourant ce que disent les mystiques qui ont eu en vision des scènes d'Évangile, on peut s'émerveiller de voir de quelle manière la Mère de DIEU était fréquemment consultée par les Apôtres pour les aider à discerner avant de prendre des décisions, ou pour demander qu'elle supplie le SEIGNEUR pour eux dans une situation donnée[8]. Le Christ leur a donné sa propre mère pour construire l'Eglise.
  • L'Église a gardé comme un trésor la Sainte Eucharistie reçue du CHRIST : "Prenez, ceci EST mon corps, buvez, ceci EST mon Sang". Au Concile de Trente (XVIème siècle), devant les hérésies, il est nécessaire de préciser ce qui s'opère sur l'Autel : c'est le dogme de la Transsubstantiation, ou conversion du pain et du vin en Corps et Sang du CHRIST par l'intermédiaire du SAINT-ESPRIT. Or, on compte aujourd'hui plus de 300 miracles eucharistiques qui montrent à ceux qui refuseraient cette réalité que c'est bien JÉSUS qui est présent corps et âme sur l'Autel, mais aussi tous les témoignages des mystiques qui attestent que la messe, malgré certains rites qui ont évolué pour s'adapter au temps, était la même pour les Apôtres réunis autour du CHRIST[9]. Même certains ennemis de l'Église qui osent voler des hosties consacrées afin de les profaner, sont eux-mêmes par leurs actes blasphématoires, des signes que le CHRIST est toujours présent avec son Corps dans ces hosties.
  • L'Église proclame en 1870 le dogme de l'infaillibilité pontificale, selon lequel le pape ne peut se tromper lorsqu'il s'exprime en matière de foi et de morale[10]. Cela signifie que, même si le Chef de l'Église peut se fourvoyer car c'est un homme pécheur, l'ESPRIT-SAINT ne le laisse jamais ternir la doctrine lorsque c'est de celle-ci qu'il s'agit. Or, JÉSUS avait en effet évoqué à ses disciples ce mystère de l'infaillibilité[11], comparant les dons prophétiques qu'il fait (dans les Évangiles notamment) à des charbons ardents, mais qui avec le temps se refroidissent, car les Apôtres n'ont pas la force de tout porter. Alors l'ESPRIT-SAINT est envoyé à diverses époques afin que l'Épouse du CHRIST se souvienne de tout ce que JÉSUS avait dit, redonnant un rougeoiement à ces charbons éteints. L'infaillibilité est donc présente depuis le début de l'Église. Elle proclame solennellement cette vérité car elle sera une lumière pour beaucoup dans les temps de ténèbres qui viennent.

En somme, il semble juste d'affirmer que la Tradition de l'Église est un véritable cadeau du CHRIST à son épouse. En effet, en plus d'être un rempart qui protège l'observance de la Loi biblique -comme pour les juifs, elle est une aide pour chaque chrétien à rester humble. En effet, ne nous contraint-elle pas à accepter tel des enfants les vérités de foi que les pasteurs de l'Église énoncent ? L'obéissance n'est-elle pas l'un des principaux points d'insistance de Saint Paul dans son traité sur l'Église dans les épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens ?

 

5 - Les Traditions dans d'autres confessions religieuses 

J'ai parfois été étonné de la véhémence de certains membres d'autres confessions religieuses à l'encontre de la Trinité, ou de la divinité du CHRIST, ou du culte rendu à la Vierge Marie par exemple. À l'inverse, je n'ai jamais entendu un prêtre catholique lors d'une homélie critiquer une autre confession religieuse : une des grâces catholiques est un immense respect pour les autorités civiles, ecclésiastiques et les autres groupes religieux. Je dois dire que je trouve apaisant d'entendre nos prêtres - malgré tous leurs défauts lorsqu'ils prêchent - développant ce qui d'après eux est la Vérité lorsqu'ils commentent les Évangiles, ils ne semblent pas ressentir le besoin de fustiger toutes les erreurs qui leur apparaissent chez les autres, ils n'ont rien à prouver. Ils témoignent leur Amour pour le CHRIST et exhortent les fidèles à s'améliorer. Cet apaisement dans la manière de prêcher n'est-il pas un critère de Vérité ? Peut-être cela nous rappelle t-il la mission de l'Eglise catholique : de bénir toutes les églises séparées afin que le SEIGNEUR les visite. Bénir les Juifs, bénir les Protestants, bénir les Témoins de Jéovah, bénir les hommes de bonne volonté...

Signalons que la multiplication des mystiques suscités par le SEIGNEUR atteste que les Traditions telles que l'Eucharistie, le Baptême des enfants, ou le culte de la Vierge Marie sont présents depuis l'origine de l'Église qui n'a fait que perpétuer la Tradition et la maintenir vivante. La Vierge elle-même, est-il raconté, faisait le Chemin de Croix depuis l'année de la Passion jusqu'à sa mort environ quarante ans après, afin d'honorer son Fils et de faire pleuvoir des grâces sur l'humanité. 

Faisons un tour d'horizon d'autres Traditions qui existent en nous efforçant de délimiter ce qui nous différencie et ce qui nous rassemble, car il me semble que les divisions entre les Catholiques (/Orthodoxes) et les autres confessions religieuses ont dispersé une partie des grâces de l'Église, tant que nous n'aurons pas retrouvé l'Unité...

 

5-1 : Le Judaïsme

Dans le Nouveau Testament, on s'aperçoit que les premiers chrétiens viennent de deux groupes : soit des Juifs convertis, soit des Païens convertis. Une erreur fréquente faite aujourd'hui est de croire qu'être Juif veut dire ne pas être Chrétien. Or, le Nouveau Testament nous montre que les personnes comme Paul, Pierre, Jacques ou Jean étaient Juifs et Chrétiens.

L'histoire a fait que les divergences entre le Judaïsme et le Christianisme se sont accentuées au point d'un véritable durcissement des doctrines mutuelles à l'encontre de l'autre confession. Ainsi sont apparus dans le Christianisme des éléments antisémites (par exemple chez des Pères de l'Eglise) et dans le Talmud juif des éléments antichrétiens. Il y a eu une persécution mutuelle de la part de ces deux "frères", comme celle entre Esaü et Jacob...

Pourtant, le Judaïsme a conservé d'immenses grâces ! Par exemple : une compréhension en profondeur de la Parole de Dieu (y compris des Evangiles, lorsque des Rabbins ou des Juifs Messianiques prennent le temps de les commenter), puisque ce peuple a gardé la saveur des Traditions que le SEIGNEUR a transmises à Moïse et qu'ils lisent et connaissent l'Hébreu.

Les Juifs ont un appel particulier à retrouver leur place complète dans le commandement du Peuple de DIEU (commandement partagé avec l'Eglise Catholique), dès que ceux-ci auront reconnu JESUS comme le Messie et comme DIEU.

 

5-2 : L'Islam 

L'Islam qui se réclame de l'autorité du Prophète Mahomet et du Coran, affirme être l'évolution du Christianisme. Il proclame que le croyant doit lire la Bible, tout en gardant à l'esprit que celle-ci est entachée d'erreurs, contrairement à nous Chrétiens qui reconnaissons la véracité de la Parole de DIEU.

L'Islam condamne un panthéisme qu'elle voit dans la Tradition Chrétienne qui reconnaitrait plusieurs dieux dans le Dieu Trinitaire. En effet, le Coran répète à de multiples reprises que DIEU est unique et n'a pas de Fils. Pourtant, sur ce point, il me semble que chrétiens et musulmans se rejoignent d'une certaine manière. En effet, notre Tradition relaie cette révélation d'un DIEU en trois Personnes, mais ce mot "Personnes" ne signifie pas trois êtres complètement distincts mais plutôt trois faces de DIEU. Un trèfle à trois feuilles n'en demeure pas moins un unique trèfle.

Contrairement à l'Église, l'Islam affirme que JÉSUS n'est pas DIEU et qu'Il n'est pas mort sur la Croix. En revanche, avec les Musulmans, nous croyons que JÉSUS est un Prophète et qu'Il reviendra dans les Temps eschatologiques.

Les Musulmans et les Catholiques ont une grande dévotion pour Marie, Mère de JÉSUS.

 

5-3 : Les Églises protestantes

Suite à la Réforme amorcée au XVIème siècle, les Églises protestantes reconnaissent l'autorité de la Bible, du moins la plupart des livres qui le constituent[12], mais considèrent inutile voire nuisible la Tradition incarnée par le Pape et les fidèles qui lui sont unis. Cette perte de la Tradition de l'Église a, je pense, été remplacée par une confiance dans la Raison (la Raison fixant désormais à elle seule la manière d'interpréter la Parole de DIEU). Cela n'est-il pas une offense dans l'état d'esprit dans lequel les textes de la Parole de DIEU ont été rédigées ? Les différents écrivains et Evangélistes se seraient -ils permis de se couper des Traditions reçues, pour lesquelles ils avaient un respect absolu ?

Luther a renié les "trois blancheurs" de l'Église qui en constituent un lieu de haute sainteté : l'autorité du Pape, l'Eucharistie et la Vierge Marie. Pourtant, l'obéissance est prônée par la Bible (chaque représentant de l'autorité étant un représentant de DIEU sur terre), ainsi que l'Eucharistie ("Prenez, ceci EST mon corps") et la Vierge Marie (JÉSUS donne le double commandement : Femme, voici ton Fils ; Fils, voici ta Mère).

Luther, en érigeant la Bible à un rang de quasi divinité ("scriptura sola") et coupée de la Tradition, en exclut pourtant plusieurs livres qu'il juge non inspirés, livres majoritairement reconnus d'après de multiples textes anciens de l'Église et que même Saint Jérôme a reconnus comme faisant partie du Canon après avoir émis des doutes. Un des points de méfiance autour de ces textes est qu'on ne les ait retrouvés qu'en grec. Pourtant, la plupart des recueils que les évangélistes et apôtres utilisaient d'après leurs citations du Nouveau-Testament n'étaient-ils pas des textes grecs ?

Par là-même, les Protestants ont perdu des grâces, comme la voie de sainteté "à Jésus par Marie", les Sacrements de l'Eucharistie, de la Réconciliation et de l'Ordre, la communion des Saints (les riches interactions avec les âmes du Purgatoire, les Saints et les Anges), l'avance théologique constituée par les dogmes post-réforme et les Conciles, la grâce ineffable de faire bénéficier du Sacrement du Baptême à des petits enfants, l'apport précieux de livres comme la Sagesse, le Siracide, Baruc...

En revanche, la plupart des Églises protestantes ont développé une relation riche avec la Parole de DIEU et l'ESPRIT-SAINT. Nous partageons avec eux tous les dogmes proclamés avant la Réforme (la Trinité, etc.). Les Églises protestantes sont généralement des véritables modèles de gratuité (mise à disposition de Bibles, d'enseignements, ...) Ils ont un grand besoin qu'on prie pour leurs défunts, car ils nient l'existence du purgatoire (un article sur le purgatoire est à paraître).

 

5-4 : Les Témoins de Jéhovah

Dans les années 1870, un petit groupe passionné d'étude biblique a estimé que la Tradition chrétienne n'était pas nécessaire, lui préférant une lecture littérale de la Bible. L'Église qui s'est formée alors est restée sous l'égide d'un petit groupe situé dans le quartier de Brooklyn à New-York, qui fixe à tout moment leurs propres traditions. Les Témoins de Jéhovah ont peu à peu perdu la foi en la divinité du CHRIST qu'ils considèrent désormais plutôt comme un ange ou un homme supérieur, et ont modifié leur traduction de la Bible dans les années 1980 afin de gommer ce qui marque la divinité du CHRIST (notamment le mot "Seigneur" dans le Nouveau Testament, traduit par d'autres termes et qui apparaît environ 140 fois dans le texte grec). Ils ont conservé une manière très littérale de lire la Bible, ainsi que les ouvrages publiés par la revue Tour de Garde qui ont dans leur Tradition une autorité équivalente, voire supérieure, à la Bible. Ils ont malheureusement conservé des méthodes aliénantes (lavage de cerveau, place importante de l'apport financier des nouveaux convertis, etc), ce qui fait qu'ils sont considérés à juste titre comme une secte.

Cependant, les Témoins de Jéhovah ont reçu en partage un véritable zèle évangélique, il faut le reconnaître ! Ils apprennent par coeur des versets entiers afin de toucher le coeur des personnes et sont infatigables lorsqu'il s'agit de faire du porte-à-portes ou de l'évangélisation de rue. Beaucoup d'entre eux ont une relation riche avec DIEU qu'ils prient comme un Père.

 

5-5 : Les Églises intégristes

Plusieurs communautés traditionalistes sont très critiques à l'égard de plusieurs points abordés dans le Concile Vatican II (1962-1965). Dans les années 1970, Monseigneur Lefebvre, chef de file de ce mouvement, prend publiquement position quant aux désaccords concernant la Liturgie jugée trop moderniste, le dialogue avec les autres religions ou autres philosophies jugé comme un dialogue avec le diable, la responsabilité de la mort du CHRIST attribuée exclusivement aux Juifs... Il consomme son désaccord avec Rome en ordonnant des prêtres et des évêques de son propre chef au sein de la Fraternité saint Pie X. Il est excommunié.

Plusieurs amorces de dialogue ont été tentées de la part de l'Église et des intégristes à travers les décennies qui se sont écoulées, mais l'unité n'a pas pu être retrouvée.

Les intégristes ont des grâces fortes quant à l'Amour pour la Liturgie et l'interprétation des Signes des Temps. Néanmoins, ils ont la fâcheuse tendance à entraîner des catholiques à douter du Pape lorsqu'ils n'ont pas bien conscience que le propos est en réalité polémique en premier lieu à l'égard des points de Vatican II cités ci-dessus, propos qui n'apporte que de l'angoisse et de la colère. 

Je signale que le fait de dire "regardez les mauvais fruits" n'est pas un argument pour condamner Vatican II. Il y a aujourd'hui beaucoup de catholiques dans le monde, et la plupart ont dans leur vie des fruits abondants de paix et de joie. 

 

6: Une grâce de notre siècle : le Concile Vatican II (1962-1965)

Le pape Jean XXIII, lors de son accession à la Chaire de Pierre, déclare que l'ESPRIT-SAINT lui a demandé de réunir les évêques en Concile. Alors durant quatre années, les évêques du monde entier planchent sur des textes dont le but est de rendre compte de la foi de l'Église pour notre époque d'aujourd'hui et les siècles futurs. C'est son successeur Paul VI qui assistera les évêques lors du Concile.

J'entends souvent des accusations contre ce Concile, comme quoi il serait responsable de déviances liturgiques ou de la désaffection de nos églises. Je pense en revanche que notre monde a changé, les gens ne sont plus obligés aujourd'hui d'aller à la messe, ainsi ce n'est pas très étonnant que ceux qui n'en éprouvaient pas le besoin aient rompu avec la pratique religieuse. En outre, certaines consignes qui ont été passées afin de saper, de miner de l'intérieur la Tradition de l'Église. Toutefois, celles-ci ne venait pas du Concile mais de groupes franc-maçons qui malheureusement sont aussi présents dans l'Église[13]. Ces doctrines vont à l'encontre de ce qui est contenu dans les textes du Concile, qui est en droite ligne de la grande Tradition de l'Église. Pour ma part j'ai lu à plusieurs reprise les textes de Vatican II, ceux-ci ont été voté à la quasi-unanimité par nos évêques. Voici ce que j'en ai retenu pour ma part, et voici en quoi je pense que c'est prophétique :

  • 4 textes majeurs, également appelés des Constitutions, nous parlent de l'Église, la Révélation Divine, l'Église dans le monde de ce temps et la Sainte Liturgie.
  • Dans la Constitution sur la Sainte Liturgie, on insiste désormais sur la "pleine participation", c'est-à-dire de s'efforcer à ce que chaque fidèle soit en communion avec DIEU et non pas seulement le prêtre. Un élément concret mis en place de ce fait, est une place plus importante donnée pendant la messe à la lecture de la Parole de DIEU, mais aussi l'utilisation plus fréquente de la langue des pays, plus compréhensible. Notons que de nos jours, l'Église reconnaît comme valides le rite après Vatican II et le rite précédent (en latin), qui sont deux manières complémentaires de vivre l'Eucharistie. Le fait de donner aux fidèles un moyen complémentaire au rite latin, afin de vivre pleinement l'Eucharistie, n'est-il pas leur donner une chance plus grande d'être prêtres, prophètes et rois ?
  • Depuis Vatican II, l'Église insiste moins sur le fait que c'est elle qui détient la Vérité, car le temps est venu de renforcer la collaboration avec les personnes de bonne volonté dans toutes les religions. En effet, Vatican II pousse les Chrétiens, tels JÉSUS (avec la Samaritaine, le Centurion, ...), à discuter et prier avec des personnes différentes afin de s'enrichir mutuellement. Il ne s'agit pas de renier la foi, mais, sous l'inspiration du SAINT-ESPRIT, d'initier un mouvement vers l'unité.
  • Vatican II affirme que ce ne sont pas les Juifs qui ont tué le CHRIST à eux seuls. En effet, bien que certains Juifs y aient fortement contribué, ce sont en réalité également les Romains, la faiblesse des Apôtres, la moquerie d'Hérode, ... ce qui revient à dire que ce sont nos péchés qui ont cloué JÉSUS en Croix. Il me semble que cela nous rapproche du peuple Juif, nos frères aînés dans la foi et nous rappelle notre responsabilité collective.
  • C'est la première fois qu'un Concile oecuménique présente une synthèse si vaste de la doctrine catholique sur la place que Marie occupe dans le Mystère du CHRIST et de l'Église. Or, elle se manifeste de plus en plus depuis plusieurs siècles (apparitions multiples, miracles, appels à la conversion...). Ce mouvement ne l'aide t-elle pas à aplanir le chemin pour le retour de son Fils ?

 

 

7 : Conclusion

 

On pourrait dire beaucoup de choses sur la Tradition, mais il semble qu'au-delà des clivages au sein des différentes Églises et Églises séparées, l'ESPRIT-SAINT continue d'oeuvrer afin que celles-ci agissent de concert comme un ferment pour le monde, chacune avec ses grâces propres.

Dans l'Église Catholique, nous ne sommes pas non plus exempts d'égarements et de fanatismes, mais le CHRIST a promis qu'Il ferait en sorte que son Épouse se pare de joyaux, ce qui veut dire qu'Il l'aidera à trouver un chemin pour s'unir à nouveau au-delà des clivages que nous avons cités.

A court terme, JÉSUS nous a montré l'exemple d'une manière de dialoguer, même avec ceux qui avaient renoncé à une partie de la Tradition, par exemple les Sadducéens qui ne reconnaissaient pas l'autorité des livres après le Deutéronome. JÉSUS centre son attention sur les points communs entre eux et Lui afin que le dialogue reste fructueux[14]. N'est-ce pas une invitation à faire de même ?

 

 

 

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[1]Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme (Cerf/Laffont), article sur la Tradition.

[2] La Bible détaille ce point en Lv 11 et Dt 14. Pour l'interprétation chrétienne de ces préceptes, voir en particulier Saint Thomas d'Aquin dans la Somme Théologique, 1a1ae Q102 a6

[3] Raban Maur a proposé cette interprétation dans De Rerum Naturis. Cela revient à dire que le porc avec le pied fendu mais non ruminant peut représenter la doctrine islamique. Le chameau, lièvre et daman qui ruminent mais n'ont pas le pied fendu sont par exemple les doctrines Juives. Le boeuf, l'agneau et le chevreau seraient les doctrines chrétiennes.

[4] Sainte Hildegarde de Bingen, le Scivias, 2ème vision de la 1ère partie, n°18

[5] Lier et délier dans la Bible signifie discerner les prophéties afin de développer un point qui était déjà contenu dans la Tradition d'origine, et non afin d'ajouter des éléments en usant d'un éventuel pouvoir. J'ai développé cette notion de "lier et délier" ici.

[6] Par exemple : Marie d'Agréda, Maria Valtorta, Anne-Catherine Emmerich, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, ... dont il semble nécessaire de contempler la vie, afin d'appréhender la manière dont ils se sont conformés au CHRIST.

[7] En 1213, 800 chevaliers français affrontent une armée de 34 000 Cathares pendant que Saint Dominique fait prier le Rosaire. La victoire est fulgurante : 8 tués du côté français et 10 000 du côté adverse. La victoire permet le retour à la paix. De même, lors de la bataille de Lépante en 1571, la victoire contre la flotte adverse fut éclatante. D'autres exemples sont donnés ici

[8] D'après Anne-Catherine Emmerich, la Vierge connaissait tout ce qui arrivait aux Apôtres alors partis en mission dans des contrées éloignées les unes des autres et ne tarissait pas de prières et de jeûnes afin qu'ils triomphassent dans leur mission d'évangélisation.

[9] Les témoignages de Marie d'Agréda, Maria Valtorta, Consuelo, Anne-Catherine Emmerich...

[10] et également les évêques lorsque ceux-ci sont réunis en Concile oecuménique et sont unis au Pape.

[11]JÉSUS, d'après Maria Valtorta dans l'Évangile tel qu'il m'a été révélé T3 180 178>, explique à Pierre : "En vérité je vous dis que beaucoup de Prophètes et beaucoup de justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont point entendu. Ils se sont consumés dans le désir de comprendre le mystère des paroles mais, une fois éteinte la lumière de la prophétie, voilà que les paroles sont restées comme des charbons éteints, même pour le saint qui les avait eues. Seul Dieu se révèle Lui-même. Quand sa lumière se retire, ayant atteint son but d'éclairer le mystère, l'incapacité de comprendre enserre, comme les bandelettes d'une momie, la vérité royale de la parole reçue. C'est pour cela que je t'ai dit ce matin : "Un jour viendra où tu retrouveras tout ce que je t'ai donné". Maintenant tu ne peux retenir. Mais plus tard la lumière viendra sur toi, non pas pour un instant, mais pour un indissoluble mariage de l'Esprit Éternel avec le tien, qui rendra infaillible ton enseignement en ce qui concerne le Royaume de Dieu. Et comme ce sera pour toi, ce sera pour tes successeurs s'ils vivent de Dieu comme d'un unique pain."

[12] La plupart des Églises protestantes n'incluent pas dans le canon biblique les livres de Judith, Esther, les Macchabées, Tobie, la lettre de Saint Jacques, ...

[13] Je renvoie aux témoignages que l'on trouve sur Internet, mais également au film M et le 3ème Secret de Pierre Barnérias, dans lequel il interviewe un prêtre qui témoigne avoir retrouvé une mallette d'un prélat franc-maçon dans lequel était décrit un plan visant à transformer la Tradition de l'Église afin de la rapprocher de l'humanisme maçonnique (qui, je pense, est in fine satanique, bien que le dire ne soit pas politiquement correct).

[14] Un court article sur le site traite du sujet : comment la recherche du bon point d'accroche permet d'évangéliser.

parole de dieu, Tradition, Église catholique, Accomplissement