Les 2 témoins
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Za 4, 14 : "Ce sont les deux personnes désignées pour l'huile, celles qui se tiennent devant le Maître de toute la terre."

LA VIERGE MARIE

"Que tu es belle, ma compagne, que tu es belle !" Ct 1, 15

Pourquoi les Catholiques (et aussi les Musulmans) prient-ils la Vierge Marie ? Quels fondements donner à cette piété mariale ? Est-ce que cela ne vole pas la place à DIEU ?

Cet article explique un pan de la foi Catholique : ce en quoi nous croyons lorsque nous prions la Mère de DIEU.

Lors de discussions avec des personnes qui ne comprenaient pas pourquoi nous les Catholiques, nous permettons de prier Marie, cet argument est souvent donné : "Satan se déguise en ange de lumière".

Mais, après tout, qu’est-ce qui nous prouve que ce n’est pas Satan qui a inspiré à Abraham de sacrifier son fils ? Et qui a parlé à Moïse sur le Sinaï ? et à Élie à l’Horeb…? Eh bien, ce qui nous prouve que ce n’est pas Satan, c’est qu’il y a des fruits abondants ! Eh bien, allez voir les personnes les plus convaincues de la place éminente de la Vierge dans le plan du Salut et scrutez par vous-mêmes si ces gens-là portent du fruit ou non. Pour ma part, je ne peux que constater que tel est le cas. Ces gens-là font, au Nom de JÉSUS, des miracles sur les âmes, savez vous ? Et ils ont un amour du CHRIST que l’on n’imagine pas. Et un amour de la Croix.

La foi en la Vierge Marie est de la même nature que celle en l'humanité du CHRIST : ce n’est pas une question de concepts. La porte d'entrée pour comprendre Marie, c'est l'obéissance et la foi. Obéir à ses responsables, mais aussi accepter de croire le témoignage d'un chrétien qui montre toute la joie et la fécondité qu'apporte la mère du SAUVEUR dans sa vie. C'est donc avant tout une question de foi, de rencontre. Une rencontre personnelle avec celle qui nous aide à placer notre main dans celle du Rédempteur, son divin Fils.

1 - La place de Marie dans la Bible

Il est vrai que la Bible est plutôt laconique sur Marie. Que dit l’Écriture sur Marie[1] ?

Le modèle de foi

L’évangéliste Luc nous rapporte le personnage de Marie comme partageant une foi semblable à la nôtre pour sa condition obscure : elle est troublée par la visite de l’ange (Lc 1, 29) ou par la disparition prolongée de son Fils (Lc 2, 50). Et pourtant, elle reste toujours docile (« Voici la servante du SEIGNEUR », Lc 1, 38), joyeuse (« Mon âme exalte le SEIGNEUR… », Lc 1, 47-55). Luc dévoile par là l'attitude intérieure de Marie envers DIEU : foi, humilité, obéissance et action de grâces.

Le Magnificat qui jaillit de ses lèvres montre que les évènements qu’elle méditait dans son coeur (Lc 2, 19 ; 51) sont identifiés avec les Écritures qu’elle devait connaître par coeur, et qui, comme les disciples d’Emmaüs, devait la remplir de joie[2] (Lc 1, 46 ; Lc 24, 32)

Luc dit que Marie est « à jamais bienheureuse » (Lc 1, 48), précisément à cause de sa foi : « Heureuse celle qui a cru », dit Élisabeth (Lc 1, 45).

Ainsi, ces moment où l’on pourrait croire que JÉSUS se pose en détracteur de la gloire de sa mère (Mc 3, 31-35 ; Lc 11, 27-39), sont plutôt à interpréter ainsi : le FILS DE DIEU s’oppose à une conception matérialiste de cette gloire et met en lumière son fondement religieux qui est la foi. En effet, il faut remonter plus haut encore : à DIEU. C’est Lui qui a mis en Marie toute sa complaisance (Lc 1, 28). C’est Lui qui a accompli pour elle de grandes choses (Lc 1, 49).

La Fille de Sion

L’ange Gabriel fait irruption dans l’intimité de la Vierge lors de l’Annonciation et lance cet incroyable « Réjouis-toi » (Lc 1, 28). Ce cri n’est-il pas un rappel de cette promesse[3] : YAHVÉ venant personnellement et se rendant présent « dans les entrailles » d’Israël ? Mais cette annonce que les prophètes avaient proclamée à la « Fille de Sion », personnalisation symbolique d’Israël, l’ange l’adresse ici à Marie personnellement. En elle, la Fille de Sion cesse d’être un symbole pour devenir une réalité personnelle, et la présence de DIEU dans le sein d’Israël prend un sens nouveau, celui d’une divine maternité. La Fille de Sion, c’est elle, le Fils qu’elle va concevoir c’est YAHVÉ sauveur. On comprend pourquoi elle fut toute bouleversée (Lc 1, 29) à cette annonce.

L’ange précisera ensuite l’ascendance humaine du Messie (Lc 1, 32-33 // 2 S 7, 12-16) et son origine divine (Lc 1, 35 // Ex 4, 22-23 ; Dt 14, 1 ; Dt 32, 5-6). Le « FILS DE DIEU », terme utilisé dans l’Ancien-Testament pour désigner le peuple de DIEU, s’incarne désormais en JÉSUS, dans le sein de Marie, Fille de Sion. Elle est la partie la plus sainte d’Israël, où DIEU vient résider.

L'Arche d'Alliance

Un faisceau d’éléments de la Parole de DIEU désigne Marie comme la nouvelle Arche d’Alliance.

En effet, lorsque l’ange Gabriel annonce à Marie : « la Puissance du TRÈS-HAUT te couvrira de son ombre » (Lc 1, 35), cette ombre n’évoque-t-elle pas précisément l’ombre de la nuée qui couvrait l’Arche d’Alliance ? (Ex 40, 35 ; Nb 10, 33-36) Cette ombre est le signe de la présence divine. À la Transfiguration, cette nuée reposera sur JÉSUS tandis que la voix du PÈRE le déclarera FILS DE DIEU. De même, à l’Annonciation, elle repose sur Marie pour attester la divinité de son Fils que l’ange a proclamé FILS DE DIEU. 

De même, Luc lorsqu’il raconte la Visitation, fait appel à l’épisode de la montée de l’Arche chez Oved-Édom : l’Arche et Marie restent tous deux trois mois chez leur hôte. (Lc 1, 43. 56 // 2 S 6, 9. 11).

Élisabeth que Marie visite utilise elle-même des paroles bien connues des Juifs d’alors, qui suggèrent ce même fait : « Tu es bénie… entre toutes les femmes, et béni est le SEIGNEUR DIEU // Tu es bénie… entre toutes les femmes, et béni est le fruit de ton sein » (Jdt 13, 18 // Lc 1, 42)

Et Jean, dans ses visions, voit l’Arche apparaître et poursuit immédiatement en décrivant une Femme, celle qui met au monde un enfant mâle (un Messie, en somme…) (Ap 11-12) Plus loin, il décrit la demeure de DIEU "qui descend du ciel, d’auprès de DIEU, la Jérusalem nouvelle, vêtue comme une nouvelle mariée pour son époux", « et j’entendis une voix forte qui disait : Voici le tabernacle de DIEU parmi les hommes. » (Ap 21, 2-3)

Dans le Prologue, il déclare: « Et le VERBE s’est fait chair, et Il a établi son tabernacle parmi nous ». (Jn 1, 14)

Bref : le Nouveau-Testament le suggère sans équivoque : Marie est la nouvelle Arche d’Alliance. De ce fait, ce qu’enseigne l’Ancien-Testament sur l’Arche d'Alliance va nous révéler des choses sur Marie :

  • Elle est le marchepied de DIEU (Ps 132, 7 ; 1 Ch 28, 2), c’est-à-dire le moyen par lequel DIEU descend sur terre.
  • Elle est surmontée du propiatoire, plaque en or qui reçoit le sang des sacrifices. En hébreu, propiatoire signifie « qui couvre les péchés ». La mère qui couvre les péchés de ses enfants.
  • Elle est surmontée de deux chérubins[4].
  • Elle est le sanctuaire mobile qui accompagne Israël depuis le Sinaï jusqu’à la construction du Temple[5].
  • Lorsque le peuple saint chemine avec elle, son déplacement s’accompagne d’un chant guerrier (Nb 10, 35 ; 1 S 4, 5), montrant que cette arche sacrée est à la fois redoutable[6] et bienfaisante[7].
  • Elle est le lieu qui contient les tables de la Loi, c’est-à-dire où la Parole se révèle, comme les prophètes Isaïe et Amos qui reçurent leur vocation devant cet objet sacré[8] (Is 6 ; Am 1, 2)
  • Elle est le lieu devant lequel on vient consulter DIEU (Dt 31, 9) ou le supplier, comme l’ont fait par exemple Anne (1 S 1, 9) et David (2 S 7, 18).

En somme, Marie, Arche d’Alliance, est comme un objet très pur dont le rôle est de mener les hommes à DIEU.

"Portez l'Arche d'Alliance,
et que 7 prêtres
portent 7 cors de bélier
devant l'Arche du SEIGNEUR !
" Jos 6, 6

La Vierge

L’annonce de l’ange à Marie et sa réponse (Lc 1, 35 et Lc 1, 29) indiquent pour JÉSUS une conception virginale. Marie a porté le SAUVEUR mais est restée vierge.

Par ailleurs, au pied de la Croix, JÉSUS dit à Jean « Voici ta mère » (Jn 19, 27). Si Marie avait d’autres enfants que JÉSUS, n’est-ce pas eux qui auraient reçu la charge de s’occuper de leur mère ?

Ainsi, la parole « N’est-il pas le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon…? » (Mc 6, 3) est sans nul doute une référence à une relation de cousinage pour JÉSUS[9] : Jacques, José… étant des neveux de Marie et non des fils. Un peu comme le terme « Fils de prophètes » n’indique pas qu’Élie et Élisée avaient des enfants.

En somme, l’Écriture présente Marie comme une Vierge, non seulement par sa pureté, mais aussi sa conception qui l’a laissée vierge, ainsi que par sa consécration particulière à DIEU, dans le fait que bien que mariée à Joseph, elle ne l’a pas connu au sens biblique (union charnelle). Cette consécration spéciale est, comme pour les prêtres de l’Ancien et du Nouveau Testament, une fonction particulière exercée dans l’Église, une vie entièrement donnée en faveur du peuple de DIEU.

La Femme

Deux textes encadrent la vie apostolique de JÉSUS dans l’Évangile de Jean : les Noces de Cana (Jn 2, 1-5) et la présence de Marie au Calvaire (Jn 19, 25-27). Ces deux passages parlent de l’« heure », expression qui désigne le sacrifice rédempteur. Marie y est appelée « Femme » et « Mère de JÉSUS ». Or, il ne s’agit pas de l’appellation dont un fils se servait à l’égard de sa mère dans l’usage sémitique. La « Femme » renvoie à celle de Genèse 3, 15, celle qui aura une inimitié avec le serpent, celle dont la descendance écrasera la tête mais sera mordue au talon. Marie est désignée comme la Femme par excellence, la nouvelle Ève associée au nouvel Adam, la mère des vivants, qui par son Sacrifice contribue au rachat du genre humain. Quel sacrifice ? Sans doute ce glaive qui transpercera son âme : la souffrance de la Mère qui voit son Fils incompris de beaucoup durant sa vie publique, mais surtout celle qui offre son Unique sur la Croix. En acceptant ce glaive de douleur, ne rachète-t-elle pas cette malédiction du glaive du chérubin qui barrait l’accès au jardin d’Éden ?

Ainsi, au pied du Calvaire, lorsque Marie se voit confier Jean comme son Fils[10], JÉSUS inaugure le règne de la grâce. En effet, alors que par sa mort/résurrection Il s’apprête à se rendre lui-même présent en chaque personne, Il associe désormais la Femme véritable qui souffre à ses côtés, à faire grandir chaque chrétien dont elle fait des princes (Ps 45(44), 17), de véritables soldats unis à son Fils. Et dans sa gloire, elle continue à offrir ses souffrances, afin que par cet accouchement douloureux, les fils qu’elle engendre au CHRIST échappent aux griffes du dragon et deviennent eux-mêmes d’autres Christs, les bergers du genre humain (Ap 12, 2. 17 ; Mi 5, 1. 4-5).

À l’âge de 12 ans, JÉSUS avait donné un signe à sa mère de ce temps qui viendrait où il y aurait cette souffrance féconde : « Il me faut être aux affaires de mon Père » (Lc 2, 49). De même à Cana, à la sollicitation de sa mère, Il avait précisé cette heure en donnant en gage le miracle du vin. Dans ce temps de noces eschatologiques qui viendrait, la Femme ferait grandir des fils de la même manière que les serviteurs des noces de Cana : la Mère non seulement engendre, mais donne des encouragements à ses fils pour qu’ils comprennent les signes que leur envoie le CHRIST et qu’ils fassent en toutes choses comme Il demande de faire. C’est la maman qui pare ses enfants des plus beaux habits pour le festin de noces. 

Bref, à travers cette désignation de « Femme », l’Écriture nous parle de Marie dans son rôle de maternité spirituelle, d’auxiliaire du CHRIST dans l’engendrement d’autres CHRISTS.

La Transverbération

Cette prophétie énigmatique du vieillard Syméon qui marque la présentation au Temple (Lc 2, 34-35) est revêtue d’une profondeur particulière. En effet, ayant béni JÉSUS, Syméon dit à Marie que 1) celui-ci est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël et comme signe de contradiction ; 2) un glaive transpercera ton âme et 3) ainsi seront révélées les pensées d’une multitude de cœurs. Dans la pensée sémitique qui est généralement inclusive, ce serait plutôt à la fois du fait de 1) le CHRIST signe de contradiction et 2) le glaive qui transperce l’âme de Marie que 3) seront révélées les pensées secrètes. Il s’agit d’une collaboration entre JÉSUS et sa mère.

D’après les textes et la culture biblique qui sont les plus probablement sous-jacents à cette prophétie :

  • JÉSUS est le rocher, le signe et le présage tant attendu. Il fait tomber ou est un appui. Ou encore : Il fait chuter puis relève (Is 8, 14-18 Is 28, 16 ; Dn 2, 34-35 ; Dn 2, 44-45)
  • Le glaive évoque celui du chérubin chargé de garder l’entrée du jardin d’Éden (Gn 3, 24). Dans l’hébreu, on utilise souvent le mot « éclair » pour désigner cette épée foudroyante.
  • L’alphabet hébraïque possède une lettre qui représente le glaive : c’est la lettre Zaïn. Le Zaïn symbolise donc le glaive, mais également le combat intérieur, ou encore DIEU qui nourrit toute créature[11]. Le Zohar[12] nous dit : Des personnes sous le signe de cette lettre Zaïn comprennent les manières et les mystères de la Torah, par lesquelles ils peuvent découvrir les propensions cachées des hommes[13].
  • À la mort de JÉSUS, DIEU est véritablement descendu sauver son peuple, comme Il l’avait promis dans l’un des cantiques[14] du roi David, dont nous proposons une interprétation en lien avec la prophétie de Syméon : Sur le char du chérubin Il s’envola, (…), Il lança les flèches (javelot contre JÉSUS sur la Croix) et les dispersa (conversion des gardes romains), l’éclair[15] (glaive de douleur du chérubin dans l’âme de Marie), et il les mit en déroute, et le lit de la mer apparut (la mort du CHRIST a repoussé la mort), les fondations du monde furent dévoilées (Marie voit au fond des cœurs.)

Il y a donc une association entre JÉSUS qui vainc la mort et Marie qui, par sa souffrance offerte, touche les cœurs[16]. Plusieurs saints témoigneront avoir eux-mêmes vécu la transverbération : Thérèse d’Avila, Padre Pio[17]

Cette compréhension en profondeur de ce que nous livre l’Écriture sur la richesse intérieure de Marie n’a pas été donnée dès le départ. C'est en effet le fruit de vingt siècles de méditation profonde et de l’accueil de ce que l’ESPRIT-SAINT révèle aux mystiques.

2 - L’évolution de la Tradition de l’Église sur Marie

La Tradition de l’Église[18] a peu à peu mis en lumière des vérités que l’Écriture signifiaient de manière discrète. Ainsi, il y a eu à travers les siècles des périodes de progression sur la connaissance mariale, entrecoupées de périodes de régression ou de silence. Les Conciles ont été des occasions de réfléchir en profondeur face aux hésitations et de poser des pierres de fondement qui continuent à expliciter ce mystère que l’Écriture nous dévoile. 

La Mère de DIEU

Suite à l’affirmation d’Hyppolite de Rome au IIème siècle et la controverse nestorianiste[19], le Concile d’Éphèse en 431 affirmera notamment que Marie est Mère de DIEU et cela fera l’objet d’un dogme au Concile de Calcédoine en 451. Elle est mère de DIEU parce que, de sa propre chair, elle communique au Verbe une nature humaine semblable à la sienne. 

Toutefois, rappelons que c’est bien d’abord le FILS tout puissant s’est fait une mère selon son désir ; mais Il ne pouvait que se préparer une mère digne de Lui, une mère digne de DIEU, engagée totalement dans sa vocation exceptionnelle, une mère élevée à cette immense dignité de Mère du FILS de DIEU.

Quel est donc l’intérêt d’affirmer que Marie est mère de DIEU ? N’est-ce pas de nous permettre de réaliser qu’elle apporte une coopération qui fait d’elle notre mère dans l’ordre de la grâce[20] ? L’hymne du IIIème ou IVème siècle « Sub tuum praesidium / Sous l’abri de ta miséricorde » chante la maternité divine[21].

L'Immaculée Conception

La période qui suit le Concile d’Éphèse et précède la réforme grégorienne (431-1050) voit la dévotion mariale s’enrichir. La Vierge prend sa dimension liturgique. Des fêtes mariales apparaissent, des chants, par exemple l’hymne Acathiste : Réjouis-toi, ô mère du Sauveur..., on prêche sur la Vierge. Et on approfondit ses mystères, notamment sa sainteté originelle qu’une partie des pères rejette, mais que d’autres[22] soutiennent : Marie est la « Toute Sainte[23] »

En 1830, la Vierge effectue une première d’une longue série d’apparitions : elle remet à Catherine Labouré la consigne de faire frapper une médaille à l’image de l’Immaculée : la médaille miraculeuse[24]. En 1854, le pape Pie IX fera de l’Immaculée Conception un dogme de foi : L’Immaculée Conception, c’est « Marie conçue sans péché, grâce aux mérites de la Croix du Christ ». En effet, comme l’affirmait le franciscain Duns Scot, loin de faire tort à la rédemption, le privilège de la grâce prévenante dont Marie a fait preuve, qui l’a d’avance immunisée du péché originel (au lieu, comme le reste de l’humanité, qu’elle soit rachetée après qu’elle ait péché), représente finalement une plus glorieuse réussite de l’œuvre du CHRIST[25].

Quelques années plus tard en 1858, la Vierge apparaîtra à Bernadette à Lourdes et lui dira dans sa langue natale : « Je suis l’Immaculée Conception », alors que celle-ci ne comprend pas cette expression, avec la consigne de porter le message à son curé. La Mère confirmait le dogme et offrait au monde la grâce d'un sanctuaire pour l’Immaculée où abonderaient les conversions et les guérisons.

Ainsi, avec l’Immaculée Conception, l’Église affirme positivement et depuis l’origine, la sainteté exceptionnelle de Marie, et donc son union constante avec l’ESPRIT sanctifiant. En Marie, le peuple adultère devient, selon la prophétie d’Osée, une fiancée sans tache (Os 2, 21 ; Ct 3, 8-12 ; Is 56, 10).

L'Assomption

Dans les tout premiers siècles de notre ère, plusieurs pères[26] posent les premiers jalons de la doctrine de l’incorruptibilité de la Vierge Marie et de sa montée au ciel, en parlant de la dormition, et la fête de la « dormition » est célébrée le 15 août à partir du VIème siècle. À cette même période, Grégoire de Tours livre une première formulation théologique de l’Assomption. 

Signalons que les Églises grecques garderont majoritairement l’expression « dormition » pour exprimer un doux endormissement de la Vierge au terme de sa vie, les Églises latines envisageant plutôt l’Assomption sous la forme d’une montée glorieuse par une force extérieure à elle-même. Toutefois, les deux expressions expriment deux facettes d’une même réalité[27].

En 1638, le roi Louis XIII consacre la France à la Vierge Marie dans son Assomption.

Enfin, suite à des demandes répétées de très nombreux fidèles et évêques depuis plus d’un siècle, le Pape Pie XII proclamera le dogme de l’Assomption en 1950. 

Dans ce mystère, l’Église reconnaît qu’après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, Marie a été glorifiée en corps et en âme. C’est dire qu’elle est déjà dans l’état qui doit être celui des élus après la résurrection des morts.

"Fille de Roi,
elle est là dans sa gloire,
vêtue d'étoffes d'or !
" Ps 45(44), 14

La Médiation

Toutes les grâces de conversion et de sanctification méritées par Notre-Seigneur dans sa Passion et par sa mort sur la Croix, ont été confiées à Marie afin qu’elle les distribue aux hommes de bonne volonté, « quand Elle veut, à qui Elle veut, comme Elle veut, autant qu’Elle veut », comme l’affirme Saint Bernard. Cette vérité est peu à peu développée depuis les premiers siècles de l’Église[28].

En 1948, la Vierge est apparue aux Philippines[29] sous la vocable « Marie, Médiatrice de toutes grâces ».

Cette vérité a été affirmée par plusieurs papes (Léon XIII, Saint Pie X, Benoît XIV[30]… ), mais également le pape François[31].

Ainsi, de même que le sein de la Vierge a environné le Verbe de toute parts, les croyants sont enfantés par le Christ en passant encore par son sein immaculé, toutes grâces passent par elle. Comment ? Par le mystère de la « transverbération » dont nous avons parlé ci-avant. Le vieillard Syméon avait annoncé à Marie qu’un glaive lui transpercerait l’âme et qu’ainsi seraient dévoilées les pensées de bien des cœurs.

Lors du Concile Vatican II, la Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l’Église consacrera de nombreux chapitres afin de mettre en lumière ce rôle incomparable de la Vierge dans le plan du salut, le rôle d’un membre de l’Église qui n’est qu’une créature comme nous, et qui pourtant est tout à fait singulier.

Sans doute l’Église affirmera-t-elle bientôt cette vérité sous forme d’un dogme officiel...

3 - Les Mystiques parlent de Marie : les apparitions mariales

Depuis deux-mille ans, le nombre d’apparitions mariales recensées est immense, rien qu’en comptant celles reconnues par l’Église. Nous parlerons ici de quelques mystiques qui ont reçu en vision des scènes des Évangiles ou de l’Écriture Sainte et qui en témoignent. On esquisse ici quelques points saillants de leur vie et tente d’en dégager ce qui semble le plus important : une sainteté de vie, un témoignage laissé aux générations suivantes, des messages du ciel qui redonnent au lecteur attentif le goût de lire l’Évangile et de se rapprocher de la Mère de JÉSUS[32].

Marie d'Agréda

Marie de JÉSUS (1602-1665) de la ville d’Agréda est une sœur franciscaine, déclarée vénérable par l'Église. Elle fut favorisée de nombreux dons surnaturels dont elle demanda à DIEU d’être délivrée, ce qui lui fut exaucé. Elle vécut d’immenses souffrances et reçut dès l’âge de 25 ans des visions qu’après des années de discernement elle finit par mettre par écrit, en particulier son ouvrage La cité mystique de DIEU en huit volumes[33]. Son corps est resté incorrompu. 

Ses écrits sont une véritable plongée en profondeur dans la riche spiritualité de la Mère de DIEU. On est même pris de vertige devant ces incommensurables trésors que DIEU a déposés dans le cœur de la Vierge…

Extrait de "Vie divine de la Très Sainte Vierge Marie"

Lorsque Dieu trouva à propos d’exécuter son plan éternel sur ses communications extérieures, il créa d’abord, comme le dit Moïse, le ciel, demeure définitive des élus, et la terre, demeure passagère des hommes, renfermant dans son centre l’enfer avec son feu matériel pour le châtiment des damnés. La terre était vide, mais non le ciel, car les anges y furent immédiatement créés. Ils furent, dès le premier instant de leur existence, ornés de la grâce, mais sans la vision béatifique dont ils ne devaient jouir qu’après l’avoir méritée par leur fidélité mise à l’épreuve.

Ils furent soumis tout de suite à cette épreuve qui eut trois degrés. D’abord, en même temps qu’ils eurent connaissance de l’être de Dieu, de ses perfections infinies, de ses droits souverains sur ses créatures, des délices du ciel et des tourments de l’enfer, ils reçurent l’ordre de l’adorer. Ils obéirent avec autant d’amour que d’empressement, excepté Lucifer qui, par trop fier de son excellence, ne remplit ce devoir qu’à regret, par sa raison plutôt que par son coeur. Cette imperfection le disposa à la révolte.

Elle éclata, quand ensuite Dieu annonça aux anges l’union hypostatique du Verbe avec la nature humaine et l’obligation pour eux d’adorer l’Homme-Dieu. Lucifer s’indigna. Orgueilleux et jaloux, il aurait voulu pour lui-même cette union si honorable et refusa, en blasphémant, de rendre l’hommage de l’adoration à un Dieu humanisé ou à un homme déifié, sous prétexte que la nature angélique est supérieure à la nature humaine. Il entraîna après lui une multitude d’anges qu’il trompa par le mirage de l’indépendance, tandis que les autres, plus nombreux encore, acclamèrent avec enthousiasme le Fils de Dieu fait Homme.

En troisième lieu enfin, Dieu ordonna aux anges de reconnaître pour leur Reine la femme dans laquelle devait s’opérer l’Incarnation du Verbe et qui, à cause de ce privilège, devait surpasser, en qualités et en gloires, toutes les autres créatures. Il la leur montra, d’une manière imaginaire, telle que l’a décrite l’apôtre Saint Jean dans le douzième chapitre de son Apocalypse. Elle était revêtue de soleil, c’est-à-dire de Dieu, le vrai soleil de justice. Elle avait sous ses pieds vainqueurs la lune, c’est-à-dire les ombres et les appâts du péché symbolisés par l’astre de la nuit. Elle était couronnée de douze étoiles représentant ses vertus et les prédestinées dont elle devait être le modèle et le soutien. Elle donnait enfin au monde un enfant divin dont la future immolation lui faisait déjà pousser des cris plaintifs.

Cette mystérieuse apparition occasionna un grand combat parmi les anges. Lucifer et ses partisans se soulevèrent contre cette femme si favorisée et contre sa suprématie. Le commandement de nous incliner devant elle est injuste, disait le chef de ces révoltés ; il est injurieux à ma grandeur. Et, dans le paroxysme d’une présomption et d’une colère insensées, il eut l’extrême insolence de dire à Dieu : « Je renverserai vos desseins et je priverai cette femme de l’honneur que vous lui destinez. - Eh bien ! répondit Dieu, cette femme que tu ne veux pas honorer te vaincra et t’écrasera la tête. » 

Mais Saint Michel, le premier des bons anges, donna le signal d’une humble et affectueuse soumission à l’ordre du Créateur. Qui est semblable à Dieu, s’écria t’il ? Qui peut se comparer à lui, dont la science, le pouvoir, la justice et la bonté sont infinis ? N’est-il pas le maître de ses dons et qui a le droit de se révolter contre le partage qu’il en a fait? Adorons donc, puisqu’il le veut, l’Homme uni au Verbe et vénérons l’heureuse Femme en laquelle doit s’accomplir ce mystère. Reconnaissons-la de grand coeur pour notre Souveraine. Et les deux tiers des anges se rallièrent à lui et combattirent contre l’autre tiers par les armes de l’intelligence, du respect et de l’amour de Dieu. Loin de se rendre à leurs raisons si juste et de se réhabiliter par un salutaire repentir, les mauvais anges, toujours excités par leur perfide chef, s’endurcirent dans les blasphèmes et les révoltes de leur orgueil effréné. Vainement saint Michel insista sur la nécessité de leur obéissance. « Non, s’écria chacun d’eux, non, je ne servirai pas ! » Ce fut le dernier mot de leur volonté irrémédiablement pervertie.

Le châtiment les frappa aussitôt. Ce fut au commencement du second jour de la création. Lucifer, pour s’être enorgueilli si coupablement de sa beauté, subit la forme d’un hideux dragon avec sept têtes, images de ses adhérents, sept diadèmes faits des péchés capitaux et dix cornes, figures des forces de l’iniquité. Instrument de la justice et de la puissance divines, saint Michel le précipita en enfer avec les nouveaux noms de dragon, de serpent, de diable et de satan que le saint archange lui avait donnés dans le cours de cette mémorable bataille. Il y fut suivi par la tourbe des autres démons, dont la place au ciel fut réservée aux hommes fidèles. 

En même temps que ces premiers damnés descendirent dans le feu vengeur, Dieu se manifesta sans voile aux anges qui avaient vaincu et les introduisit dans le bonheur et la gloire de la vision béatifique et de leur triomphe immortel. Et une grande voix retentit dans la cour céleste : « Maintenant le règne de Dieu et de son Christ est assuré. » Les échos de cette acclamation allèrent terrifier les exilés de l’enfer. Dieu communiqua ensuite aux anges, ravis d’admiration, de grandes lumières sur les mystères de l’Incarnation et de la Rédemption, sur l’incomparable destinée de la Très Sainte Vierge et sur leur mission auprès des hommes et surtout auprès du Verbe incarné et de son auguste Mère qui lui donneraient infiniment plus de satisfactions que la révolte de Satan ne lui causerait de déplaisirs.

C’est aussi contre ces deux personnages que les démons dans l’enfer étaient transportés de rage, parce qu’elles avaient été l’occasion de leur affreuse déchéance. Sous la pression de cette fureur, Satan eut la hardiesse de demander à Dieu la permission de les tenter de toutes ses forces, comme les hommes. Le Verbe incarné est ton créateur, répondit Dieu ; que peux-tu contre lui ? Et sa mère doit être préservée de tout péché. - Mais quel mérite aura t-elle, dans la conservation de sa sainteté, répliqua Satan, si elle n’est pas éprouvée par la tentation ? - Soit, dit Dieu qui voulait donner des modèles parfaits aux âmes éprouvées ; je t’accorde la permission que tu demandes. En attendant d’exercer sur cette femme si glorieuse les persécutions dont parle le douzième chapitre de l’Apocalypse, Satan et ses sujets continuèrent à s’irriter et à comploter contre elle, mais les anges du ciel ne cessaient de saluer par de joyeux cantiques de vénération et d’amour sa venue ardemment désirée.

 

 

Anne-Catherine Emmerich

Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) est une religieuse augustinienne allemande déclarée bienheureuse par l’Église. Sa santé fragile finit par l’obliger à être alitée en permanence durant les onze dernières années de sa vie et elle ne s’alimente plus qu’avec de l'eau. Elle vit d’intenses souffrances, reçoit les stigmates du CHRIST et vit la douloureuse Passion dans sa chair chaque vendredi. Elle reçoit des visions de scènes bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testaments, que met par écrit le poète Clemens Brentano qui s’est tenu à son chevet durant six années puis par son frère Clément.

Ses visions racontées par les Brentano ouvrent à la compréhension de la cohérence des faits bibliques et de leur sens et leur lien avec le CHRIST à travers les différentes époques, en particulier de multiples personnages de l’Ancien-Testament.

Extrait des visions d’Anne-Catherine Emmerich sur "la vie de notre Seigneur Jésus-Christ et de la Vierge Marie"

La douloureuse Passion et l’établissement de l’Église par les apôtres.

La petite maison de la Vierge était près d'un bois, et entourée d'arbres de forme pyramidale. Le calme et le silence régnaient alentour. Les habitations des autres pieuses familles se trouvaient à quelque distance.

La sainte Vierge demeurait seule avec sa servante, qui était plus jeune qu'elle, et qui allait chercher le peu d'aliments dont elles avaient besoin. Elle menaient une vie paisible et retirée. Il n'y avait pas d'homme dans la maison ; de temps en temps seulement, un apôtre ou un disciple en voyage venait visiter la mère de Jésus. Bien des fois j'ai vu entrer chez elle, ou en sortir, un homme que j'ai toujours pris pour saint Jean ; mais ni à Jérusalem, ni ici il n'était longtemps de suite dans le voisinage : il allait et venait toujours. Il était vêtu autrement que du vivant du Seigneur : il portait une longue et large robe faite d'étoffe légère, d'un blanc grisàtre. Il était leste et d'une taille élancée ; son visage était allongé et délicat ; sa tête était nue, et ses longs cheveux blonds partagés derrière les oreilles. A côté des autres apôtres, son aspect doux et délicat lui donnait presque l'air d'une jeune vierge.

Une fois entre autres, au moment où Jean entra chez Marie, il avait relevé dans sa ceinture sa longue robe blanche à grands plis. Il ôta cette ceinture et en ceignit une autre sur laquelle étaient des lettres brodées et qu'il tira de dessous sa robe. Puis il mit une étole et une sorte de manipule. Bientôt la sainte Vierge, enveloppée d'une robe blanche, sortit de sa chambre à coucher appuyée sur le bras de sa servante. Son visage, blanc comme la neige, était presque diaphane. Elle semblait soulevée par un ardent désir. Depuis l'ascension du Seigneur, son être tout entier exprimait un désir toujours croissant qui la consumait de plus en plus. Entrée avec Jean dans l'oratoire, elle tira un cordon qui fit tourner le tabernacle sur lui-même, et la croix apparut. Après qu'ils eurent prié quelque temps au pied du crucifix, Jean se leva, tira de son sein une boîte de métal, qu'il ouvrit sur le côté, et y prit une enveloppe de laine fine. Dans celle-ci se trouvait un linge blanc qui renfermait la sainte Eucharistie, sous la forme d'un petit morceau de pain blanc carré. Alors il prononça quelques paroles d'un ton grave et solennel, et donna la sainte communion à Marie. Il ne lui présenta pas de calice.

Derrière la maison, sur le penchant de la montagne, la sainte Vierge avait établi un chemin de croix.

Durant tout le temps qu'elle avait passé à Jérusalem après la mort du Seigneur, elle n'avait pas cessé de suivre la voie douloureuse, en l'arrosant de ses larmes. Elle avait mesuré pas à pas les intervalles de toutes les stations, et son amour ne pouvait se passer de cette contemplation incessante de la voie de douleur.

Dès qu'elle fut à Éphèse, elle parcourut journellement une partie de la montagne en méditant les mystères de la Passion. Au commencement elle allait seule, et après avoir mesuré les intervalles des stations, d'après le nombre des pas qu'elle avait si souvent comptés, elle dressait une pierre à chacune de ces places ou, s'il s'y trouvait un arbre, elle le marquait. Le chemin conduisait dans le bois voisin, où une éminence figurait le Calvaire, et une petite grotte dans un autre monticule, le saint sépulcre.

Quand elle eut ainsi déterminé les douze stations de ce chemin de croix, elle le suivit avec sa servante en se livrant à de silencieuses méditations. A chaque station elles s'asseyaient, renouvelaient dans leur cœur le souvenir des souffrances mystérieuses du Seigneur, et le louaient de son amour en versant d'abondantes larmes. Plus tard elle arrangea mieux les stations ; je la vis écrire avec un poinçon sur chacune des pierres la signification mystérieuse de la station, le nombre des pas, etc. Je les vis aussi toutes deux nettoyer la grotte du saint sépulcre, et la disposer pour la prière. Après la mort de Marie, je vis ce chemin de croix encore embelli, fréquenté par les fidèles, qui s'y prosternaient et baisaient la terre.

C'était toujours Jean qui donnait la sainte communion à Marie ; il faisait aussi avec elle le chemin de la croix, la bénissait et recevait ensuite sa bénédiction ; il était pour elle comme un fils, et par conséquent dans des rapports plus intimes qu'aucun des autres apôtres.

 

 

Maria Valtorta

Maria Valtorta (1897-1961) est une laïque italienne, membre du Tiers-ordre catholique des Servites de Marie. A l’âge de 34 ans, elle s’offre au SEIGNEUR comme victime expiatoire pour les péchés des hommes, et tombe malade, au point, trois ans après, de rester définitivement alitée, avec d’immense souffrances psychiques et de multiples maladies que constatent les médecins et auraient dû la faire passer à trépas rapidement. A partir de 1943 et jusqu’à la fin de sa vie jusque sous le feu des bombes de la seconde guerre mondiale, elle se met à recevoir des dictées de JÉSUS, du PÈRE, de l’ESPRIT-SAINT, de Marie et de son ange gardien et des archanges. Elle reçoit également des visions de scènes où se trouvent les personnages de l’Évangile, scènes dont elle dit percevoir à la fois le visuel, les odeurs, le chaud et le froid, ainsi que la portée spirituelle. Elle consignes ces écrits dans quelque 15 000 pages de manière manuscrite sur des cahiers, sans aucune rature. À la fin de sa vie, le CHRIST lui dira exactement dans quel ordre il souhaite que ces écrits soient séquencés afin qu’ils soient publiés post mortem ; les exégètes s’apercevront que cet ordre est strictement celui des 243 épisodes rapportés par les 4 Évangiles. Ses écrits renferment une théologie profonde dépourvue d’erreur, une vie mystique intense comparable aux plus grand mystiques de l’Église, des précisions historiques sur plus de 400 lieux que l’archéologie ne parvient pas à contredire, elle évoque quelque 750 personnages dont les profils psychologiques sont à la fois cohérents au long de l’oeuvre et avec les personnages bibliques, alors que Maria n’était ni théologienne, ni géographe, ni bibliste, ni psychologue[34].

L’oeuvre la plus connue de Maria Valtorta est « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé », récit sobre de scènes au fil des chemins de Palestine avec JÉSUS et les autres personnages bibliques, qui représente 10 volumes.

Récit de la Présentation au Temple dans "l’Évangile tel qu’il m’a été révélé"

Je regarde de tous côtés. C'est un endroit très orné. Sculptures à têtes d'anges avec rameaux et ornements courent le long des colonnes, sur les murs et le plafond. Le jour pénètre par de longues et drôles fenêtres, étroites, sans vitres naturellement et disposées obliquement sur le mur. Je suppose que c'est pour empêcher d'entrer les averses. Marie avance jusqu'à un certain point, puis s'arrête. À quelques mètres d'elle il y a d'autres marches et au-dessus une autre espèce d'autel au-delà duquel il y a une autre construction.   

 

Je m'aperçois que je croyais être dans le Temple et au contraire j'étais au dedans des bâtiments qui entourent le Temple proprement dit, c'est-à-dire le Saint, et au-delà duquel il semble que personne, en dehors des prêtres, ne puisse entrer. Ce que je croyais être le Temple n'est donc qu'un vestibule fermé qui, de trois côtés, entoure le Temple où est renfermé le Tabernacle. Je ne sais si je me suis très bien expliquée, mais je ne suis pas architecte ou ingénieur.        

 

Marie offre le Bébé, qui s'est éveillé et tourne ses petits yeux innocents tout autour, vers le prêtre, avec le regard étonné des enfants de quelques jours. Ce dernier le prend sur ses bras et le soulève à bras tendus, le visage vers le Temple en se tenant contre une sorte d'autel qui est au-dessus des marches. La cérémonie est achevée. Le Bébé est rendu à sa Mère et le prêtre s'en va.

 

Il y a des gens, des curieux qui regardent. Parmi eux se dégage un petit vieux, courbé qui marche péniblement en s'appuyant sur une canne, Il doit être très vieux, je dirais plus qu'octogénaire. Il s'approche de Marie et lui demande de lui donner pour un instant le Bébé. Marie le satisfait en souriant.      

 

C'est Syméon, j'avais toujours cru qu'il appartenait à la caste sacerdotale et au contraire, c'est un simple fidèle, à en juger du moins par son vêtement. Il prend l'Enfant, l'embrasse. Jésus lui sourit avec la physionomie incertaine des nourrissons. Il semble qu'il l'observe curieusement, parce que le petit vieux pleure et rit à la fois et les larmes font sur sa figure des dessins emperlés en s'insinuant entre les rides et retombant sur la barbe longue et blanche vers laquelle Jésus tend les mains : C'est Jésus, mais c'est toujours un petit bébé et, ce qui remue devant lui, attire son attention et lui donne des velléités de se saisir de la chose pour mieux voir ce que c'est. Marie et Joseph sourient, et aussi les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé.          

 

J'entends les paroles du saint vieillard et je vois le regard étonné de Joseph, l'émotion de Marie, les réactions du petit groupe des personnes présentes, les unes étonnées et émues aux paroles du vieillard, les autres prises d'un fou rire. Parmi ces derniers se trouvent des hommes barbus et de hautains membres du Sanhédrin qui hochent la tête. Ils regardent Syméon avec une ironique pitié. Ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la tête.        

 

Le sourire de Marie s'éteint en une plus vive pâleur, lorsque Syméon lui annonce la douleur. Bien qu'elle sache, cette parole lui transperce l’âme. Marie s'approche davantage de Joseph pour trouver du réconfort; elle serre passionnément son Enfant sur son sein et, comme une âme altérée, elle boit les paroles d'Anne qui, étant femme, a pitié de la souffrance de Marie et lui promet que l'Éternel adoucira l'heure de sa douleur en lui communiquant une force surnaturelle : "Femme, Celui qui a donné le Sauveur à son peuple ne manquera pas de te donner son ange pour soulager tes pleurs. L'aide du Seigneur n'a pas manqué aux grandes femmes d'Israël et tu es bien plus que Judith et que Yaël. Notre Dieu te donnera un cœur d'or très pur pour résister à la mer de douleur par quoi tu seras la plus grande Femme de la création, la Mère. Et toi, Petit, souviens-toi de moi à l'heure de ta mission."

 C’est ainsi que s’achève ma vision.

 

 

Consuelo

Consuelo est une mère de famille espagnole restée anonyme (Consuelo veut dire "consolation") et décédée à la fin du XXème siècle. Elle reçoit des locutions spirituelles (et non verbales) de la part de la Vierge Marie. Elle écrit plusieurs livres, qu’elle remet à son évêque. Dans ce qu’elle écrit se trouvent des épisodes de la vie de Marie et de JÉSUS qui sont accompagnés de catéchèses de la Vierge. C’est écrit à la fois avec une simplicité confondante qui fait découvrir la douceur et la simplicité de notre maman du ciel, mais également avec un émaillage de références bibliques qui nous font parcourir toutes les Écritures Saintes. Et les catéchèses sont riches pour la vie spirituelle. 

Consuelo a fait naître un mouvement spirituel nommé « Janua Caeli ».

Extrait de "Marie Porte du Ciel"

Le Testament de JÉSUS

Jésus pendait alors à la croix, comme sur un autel sacré, et, de cette croix, il pria incessamment et s’offrit au Père comme une victime expiatoire pour tous les péchés des hommes. Ensuite, en présence de Dieu le Père et de Dieu le Saint-Esprit, Jésus, la seconde Personne de la Très Sainte Trinité, recommença à intercéder en faveur des hommes et comme en toutes les oeuvres « ad extra », les trois Personnes se mirent d’accord pour rédiger le testament qui m’a été confié.

Ce testament se compose de sept parties : on n’en a connu que quelques mots seulement, ceux qui ont été écrits par les évangélistes. Le testament a été scellé du sang de Jésus. « Car là où il y a testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Un testament, en effet, n’est valide qu’à la suite du décès, puisqu’il n’entre jamais en vigueur tant que vit le testateur. » (He 9, 16-17)

C’est pourquoi il fit son testament quand sa mort était imminente. Ce testament n’a pas été connu dans l’Église primitive. À moi, il m’a été donné en vision intellectuelle et je l’ai soigneusement gardé dans mon coeur. Ensuite, je l’ai révélé à quelques âmes, comme je le fais maintenant. Le moment est venu de savoir ce que le Seigneur m’a communiqué au pied de la croix. Notre Seigneur Jésus-Chrsit est mort pauvre et nu mais il a laissé à ses fils une richesse spirituelle immense, qui n’est comparable à aucune fortune. Tous les trésors de la terre réunis n’ont aucune valeur en sa présence, car ils ont une fin alors que le ciel est éternel.

  1. a) Femme, voici ton fils.

« Près de la croix de Jésus se tenait sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie de Magdala. Jésus, donc, voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple « Voici ta mère ». Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui ». (Jn 19, 25-27)

« Femme, voici ton fils ». Ce sont les premières paroles du testament. Le Seigneur s’apitoya sur ses créatures, parce qu’il les a vues pauvres et désemparées d’amour. Ses disciples avaient un besoin urgent d’une bonne mère et, en regardant le ciel, il a dit : « Mon Père, voyez comme ils seront désemparés après mon départ. Cependant, vous savez « qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul ». (Gn 2, 18) Donnons-leur Marie pour Mère, ma très aimante Mère, une créature éminente, car elle les conduira par les droits chemins. »

Le Père éternel écouta les belles paroles de jésus. Et il fixa ses yeux divins sur moi : j’étais agenouillée devant la croix, plongée dans une si grande affliction ! J’ai entendu alors le mot « femme » et mon âme s’est éveillée, parce que Jésus m’appelait « mère » et c’est seulement lorsqu’il voulait donner un sens universel à ma maternité qu’il m’appelait « femme ».

« Femme, voici ton fils! Puis il dit au disciple : « Voici ta Mère! » (Jn 19, 26-27) C’est ainsi qu’il m’a confié, comme enfant, les disciples qu’il aimait tant.

C’est le Très-Haut qui m’a préparée pour être la mère du Fils de Dieu et c’est de cette sainte maternité que mon âme a reçu toutes les perfections, les grâces et les dons. J’ai appris la maternité parfaite quand mon doux Bien, du fond de mes entrailles, instruisait mon coeur, donnait ses enseignements à mon âme. Parfois j’étais avec Lui en de très douces conversations et mon aimé s’approchait  de la « source scellée » (Ct 4, 12) et murmurait à mes oreilles des paroles divines u’aucune oreille humaine n’a jamais entendues.

Mais la consolation que me donnaient son amour et la douceur de ses paroles se changeait rapidement en pleurs, afflictions et amertume pour le coeur, et la souffrance s’installait en moi. Dieu permettait qu’il en soit ainsi pour purifier mon esprit et sublimer mon âme, car dures seront les épreuves que cette servante de Dieu devra endurer. J’ai accepté avec amour toutes les souffrances, parce qu’il fallait que je sente la douleur en ma propre chair pour conformer mon image à celle de mon Seigneur Jésus-Christ.

Je n’ai pas été crucifiée, ni n’ai ressenti en mon corps la violence des coups de fouet, ni n’ai porté sur mon front la couronne d’épines. Mais grands ont été mes tourments, croyez-le bien : chaque fois que Jésus recevait un coup de fouet, tout mon être se sentait fouetté. Voilà pourquoi il me faut te dire qu’aucun martyr n’a souffert plus que moi. J’ai été unie à mon Fils aimé et je faisais miennes toutes ses souffrances, sachant, car Lui me l’avait appris, qu’il n’y a pas de douleur vaine ni de souffrance inutile, puisque, à mesure que l’on accepte les épreuves, on croît en grâces et l’esprit se fortifie. Mon coeur s’est agrandi peu à peu, parvenant à se faire ainsi de la taille du Coeur de Jésus-Christ, car mystiquement j’habitais en Lui et nos deux Coeurs n’en faisaient qu’un.

Grâce à cette grande miséricorde que Dieu a eue pour moi, j’ai pu exercer avec une plénitude d’amour cette maternité que le Très-Haut m’avait confiée. Cette maternité est une nouvelle grâce que le Seigneur conféra à mon âme, qui m’a extrêmement enrichie : car c’est un grand privilège que d’aimer, de soigner et de protéger les hommes que Jéus aime tant et pour lesquels il a donné sa vie.

Mon âme s’affairait pour plaire à Dieu,et à son appel, mon esprit volait promptement. Comment aurais-je pu ne pas aimer, avec la tendresse d’une mère, les fils qu’il me donnait? Comment ne pas prendre soin de ceux dont Lui prenait soin, et les protéger? Comment ne pas mourir, s’il le fallait, pour ceux pour lesquels il était mort?

La divine Providence m’a appelée « femme », parce que c’est sur elle que retombe le soin amoureux que Dieu a pour tout ce qui est créé. Voilà pourquoi il a dit « femme » et non pas « mère », parce qu’en disant femme, il donne à cette maternité un sens universel. Je suis donc, par volonté divine, mère de tous les hommes sans distinction de race ni de croyances.

En mon corps vierge a pris naissance un torrent de grâces appelé Jésus, Fils du Père par génération éternelle et mon vrai Fils à moi, car il a été formé de ma substance. Et son Coeur étant indivisible, non seulement je suis la Mère de son humanité rédemptrice, mais je le suis aussi de sa divinité. Dans mes entrailles virginales s’est incarnée la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, Jésus, le Verbe fait Homme. J’ai donc abrité dans mon sein l’Homme-Dieu.

Tu me demandes un exemple qui te fasse mieux comprendre ce que je te dis. Je vais donc te donner celui-ci, qui n’est ni visible, ni apparent, que l’on ne peut pas toucher, mais que tu comprendras à travers la foi.

Quand tu reçois dans ton coeur la sainte Eucharistie, non seulement tu reçois le corps très saint de Jésus, mais aussi son Sang intimement lié à ce don ineffable, un sang pompé par un coeur vivant et palpitant. Maintenant, dis-moi : ce coeur peut-il se diviser? Un article de foi affirme que dans la sainte Eucharistie, on reçoit le corps, le sang, l’âme et la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Qui pourrait dire où commence l’humain et où se termine le divin en Jésus? Il ne peut y avoir de séparation, pas même pour un instant, entre le divin et l’humain. Le Coeur de mon Fils adoré, Jésus, étant humain, il est aussi divin par le grand mystère de l’union hypostatique. Personne ne pourrait affirmer le contraire sans tomber dans l’erreur.

Or, c’est de là que vient, pour l’homme, la grandeur de participer à la vie divine et pour moi, celle d’être la Mère de Dieu.

 

 

Marthe Robin

Marthe Robin (1902-1981) est une mystique française déclarée vénérable par l'Église. Elle tombe grièvement malade à l’âge de 16 ans, sa maladie s’amplifie au point que de l’âge de 26 ans jusqu’à sa mort, elle est complètement paralysée et ne supportant pas la lumière. Pourtant, elle offre à Jésus crucifié ses souffrances, elle vit durant toutes ces années dans sa chambre, sans d’autre alimentation que la communion une à deux fois par semaine. Elle vit dans sa chair la Passion chaque vendredi, marquée de stigmates, et s’offre pour le monde. Elle reçoit des visites du Christ, de la Vierge et de Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus, mais également de nombreux charismes comme le don de lire dans les âmes. Au total plus de 100 000 personnes en quête de conseils spirituels se rendront à son chevet et beaucoup témoigneront d’immenses grâces reçues à son contact. Elle fondra les Foyers de Charité, qui à ce jour sont au nombre de 76. Les écrits de Marthe (son journal et le récit de la Passion du Sauveur) mettent l’accent sur l’amour inconditionnel de Dieu plus fort que la souffrance, mais également la Pentecôte d’Amour qui doit déferler sur le monde après un renouveau de l’Église.

Extrait de "la Douloureuse Passion du Sauveur" (tome III).

L’immense désir d’être auprès de lui, de l’accompagner et de le suivre partout où l’emportait son amour pour le monde et où le conduisaient ses ennemis, envahissait de plus en plus son coeur. Elle voulait s’unir et s’associer à tout : à ses divines angoisses et à ses douleurs infinies… Elle voulait tout : donner son sang et sa vie même, pour le salut de l’humanité.

Ferme et courageuse dans toutes ses souffrances, elle dominait vaillamment et d’une manière toute surnaturelle ses propres angoisses, pour remplir tout son devoir de mère et de corédemptrice, et le remplir jusqu’au bout, elle qui comprenait si bien toute la magnifique étendue et la plénitude infinie, et qui la réalisait infiniment mieux qu’aucune créature humaine n’a pu comprendre et ne comprendra jamais sur la terre et au ciel.

Elle n’avait d’autre volonté que celle de son Fils, et elle voulait, en même temps que lui, tout ce que voulait le Père auquel elle s’offrait à tout instant avec lui, pour sa plus grande gloire, dans un même don d’amour, toute fondue en lui dans son sacrifice divin.

Saint Jean l’ayant persuadée qu’elle pourrait revoir son Fils, elle s’achemina donc, ainsi que ses compagnes, jusqu’à la maison de Lazare où les attendaient leurs amies qui se lamentaient et pleuraient avec Marthe qui, sur l’ordre même de Jésus au moment où il lui faisait ses derniers adieux au matin du Jeudi saint, lui avait demandé de rester chez elle avec son frère Lazare, durant cette grande nuit et le lendemain où elle aurait à se dévouer beaucoup auprès de ses apôtres et de ses disciples, et même de ses amis à lui. Elle était donc fidèlement rentrée chez elle après l’arrestation de Jésus où, avec sa soeur et leurs compagnes, elles avaient ramené la Sainte Vierge dans la maison de Marie, mère de Marc. Elle eut en effet à se donner beaucoup, répondant à toutes les demandes qui lui étaient faites de la part de Jésus, recevant et encourageant tous ceux qui, tremblants ou inquiets, cherchaient un abri pour se cacher, incitant chacun à la confiance et à la prière, les invitant à demeurer fidèles au Christ, dans l’accomplissement de ses vouloirs divins que chacun avait reçus de lui.

Elle exerça ainsi, pour l’amour du Christ, auprès d’un grand nombre, un rôle magnifique et une heureuse influence que le saint Evangile ne souligne pas, mais qui fut et qui reste néanmoins une belle vérité dans l’Eglise, que connaîtront un jour tous les élus de l’Amour, et que Jésus se plaît quelquefois à révéler aux privilégiés de son coeur, en ce monde même.

Marthe fit aussitôt prendre une petite boisson réconfortante à la Sainte Vierge ainsi qu’à ses compagnes, mais elle resta fidèlement à son poste, malgré son désir ardent de les suivre au Calvaire pour recevoir Jésus et l’entourer de sa présence et de son amour.

Le petit groupe repartie donc bien vite au nombre d’une vingtaine cette fois, laissant Marthe à ses occupations spirituelles, pour assister le Seigneur jusqu’au bout de sa Passion et en être les témoins fidèles, malgré leur douleur profonde. Je les vis traverser la rue avec beaucoup de dignité et de résolution, humbles et silencieuses, indifférentes aux injures et aux clameurs de la populace qui les invectivait à leur passage.. Elle suivaient les lieux déjà parcourus par Jésus, baisant avec amour les traces de son sang et de ses pas.

La digne mère de Jésus qui voyait et qui avait connaissance de tout par une lumière intérieure, les guidait humblement sur la voie douloureuse du divin Rédempteur du monde, où tout s’imprimait si péniblement dans son coeur.

Elle comptait tous les pas de Jésus, indiquant de temps en temps à ses compagnes les places consacrées par quelques faits particuliers et par les traces visibles de son sang. C’est de cette manière que la plus touchante dévotion de l’Eglise fut écrite pour la première fois dans le coeur maternellement aimant de Marie, avec le glaive de douleur prédit par le saint vieillard Siméon, et qu’elle passa de ses lèvres bénies à ses compagnes de souffrances, et par celles-ci jusqu’à nous, comme un don sacré transmis par Dieu à celle que, dans son amour infini, il avait daigné nous donner pour Mère et pour Médiatrice auprès de lui.

Ainsi naissait, en ce même jour, la pieuse tradition de l’Eglise militante à la gloire de Dieu, en faveur de l’Eglise souffrante.

Quand on voit toutes choses, comme j’ai eu l’immense grâce et faveur de les voir dans toute la Passion du Christ (et non pas une fois, mais un grand nombre de fois), une transmission de ce genre apparaît alors avec une plus grande évidence…? Elle semble plus vivante, plus réelle, plus vraie et plus authentique encore qu’aucun autre témoignage écrit ou contrôlé. D’ailleurs, tout ce qu’il y a, tout ce qu’il y a eu de plus grand et de plus beau entre Dieu et les âmes qu’il s’est choisies pour leur communiquer sa divine volonté et faire connaître ses desseins d’amour, n’est généralement pas écrit !… Et puis, l’Eternelle Vérité n’a jamais eu besoin, dans son amour infini et sa sagesse ineffable, du secours de l’imprimerie pour transmettre à la postérité ses témoignages divins touchant les choses saintes qu’il accomplit dans le monde.

De tous temps, les Juifs avaient vénéré les lieux consacrés par quelques actions ou évènements extraordinaires dont la mémoire leur était chère. Ils y dressaient des autels, ou bien ils élevaient des pierres avec des inscriptions rappelant le miracle ou le fait saillant accompli à cet endroit, et ils y venaient même en pèlerinage pour y prier.

C’est de cette façon que le pieux culte du chemin de croix prit naissance, du fond même de la nature humaine et par suite des vues ineffables de Dieu sur tous ses enfants de la terre, non en vue d’un dessein formé après coup, mais par suite d’une réalisation précise, et il fut inauguré, si l’on peut parler ainsi, sur les pas mêmes de Jésus qui le parcourut le premier, nous invitant à marcher à sa suite, en union avec Marie, notre divine Mère.

Au cours de ce douloureux chemin, la petite troupe, afin d’éviter la rencontre de Pilate qui rentrait chez lui avec toutes sa troupe, se réfugia chez Véronique, où toutes contemplèrent, muettes d’émotion, le cher et si impressionnant visage de Notre Seigneur, miraculeusement imprimé sur le suaire de la fidèle amie de son coeur. Elles se réjouirent, dans leurs larmes, e l’immense grâce qu’il avait daigné leur faire à toutes, par l’une d’entre elles. Mais comme il était déjà bien tard, elles ne s’attardèrent pas davantage chez leur amie, elles prirent congé et repartirent bien vite, emportant le fin vin aromatisé que sa fille adoptive n’avait pas pu faire boire à Jésus, et se dirigèrent en toute hâte ver la porte du Golgotha.

 

 

Luisa Piccarreta

Luisa Piccarreta (1865-1947), déclarée bienheureuse par l'Eglise, est une tertiaire dominicaine italienne simple, sans instruction, qui vit une vie rigoureuse de prière, reçoit en partage des souffrances immenses qu'elle offre en union au Christ en expiation pour le salut des âmes et l'avènement de la Divine Volonté. Elle est gratifiée de phénomènes surnaturels : des visites du Sauveur et de la Vierge. Elle passe les 65 dernières années de sa vie paralysée et alitée, dans l'inédie (phénomène extraordinaire consistant à vivre sans se nourrir ni boire), à l'exception de la Sainte Communion qu'elle a la chance de recevoir chaque matin. Ses oeuvres majeures sont le Livre du Ciel en 36 volumes (regroupés en une dizaine de livres) portant sur une période de 40 ans, mais aussi Les 24 heures de la Passion du Christ, qui montre comment vivre chaque heure de la journée en offrant tout en union avec Jésus. Le Seigneur vient y préparer une transformation des coeurs et des esprits afin que s'accomplisse un renouveau dans la Divine Volonté. Luisa est appelée la "Petite Fille de la Divine Volonté".


Extrait du livre "Les 24 heures de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ" (volume 11 du Livre du Ciel)

Mon Jésus, ta Mère douloureuse a été la première à te recevoir sur ses genoux après la déposition de la croix ; dans ses bras, ta tête transpercée repose doucement. O Douce Maman, ne refuse pas ma compagnie et permets qu'avec toi je puisse rendre les derniers devoirs à mon bien-aimé Jésus. Ma douce Mère, il est vrai que ton amour et ta délicatesse à toucher mon Jésus est sans égal, mais j'essaierai de t'imiter de mon mieux pour lui plaire en tout. Aussi je veux joindre mes mains aux tiennes pour extraire toues les épines qui entourent la tête adorée de Jésus et j'entends unir à ts profondes adorations les miennes.

Céleste Maman, déjà tes mains s'approchent des yaux de mon Jésus et s'apprêtent à en ôter tout le sang coagulé, ces yeux qui éclairaient hier le monde et qui en cette heure sont voilés et éteints. O Maman, je m'unis à toi !  Embrassons-les ensemble et adorons-les profondément ! Je vous aussi les oreilles de mon Jésus emplies de sang, écrasées par les gifles, lacérées par les épines. O Mère, adorons ces oreilles qui n'entendent plus et qui pourtant ont tant souffert pour rappeler d'innombrables âmes obstinées et sourdes à la voix de la grâce.

Ô douce Maman, je vois ton visage en larmes marqué par la douleur à la vue du visage de Jésus. J'unis ma douleur à la tienne ; ensemble essuyons la boue et les crachats qui l'ont ainsi défiguré et adorons ce divin Visage plein de majesté qui, hier, enchantait le ciel et la terre et qui, maintenant, ne donne plus signe de vie.

Ensemble, embrassons sa bouche, Ô douce Maman, cette bouche divine qui, par la douceur de ses paroles, a attiré tant d'âmes à Son Coeur, Ô Mère, je voudrais par ta propre bouche embrasser ces lèvres livides et ensanglantées, et c'est profondément que je les adore.

Ô douce Maman, je veux avec toi embrasser et embrasser de nouveau le Corps adorable de mon Jésus qui n'est plus qu'une plaie. Avec toi, je veux panser les plaies, ressouder les chairs écartées. Adorons-les profondément.

Baisons, Ô Mère, ces mains de Créateur qui ont fait tant de prodiges pour nous autres, qui ont travaillé pour nous, ces mains transpercées et déformées, déjà froides et raidies par la mort !

Ô douce Mère, renfermons dans ces blessures sacrées le sort de toutes les âmes. Lorsqu'il ressuscitera, Jésus les y retrouvera et aucune ne se perdra. Ô Mère, adorons ensemble ces blessures profondes au nom de tous et avec tous.

Ô céleste Maman, tu t'apprêtes à embrasser les pieds du pauvre Jésus. Qu'elles sont douloureuses, ces blessures ! Les clous ont enlevé une partie de la chair et de la peau, et le poids de son Corps sacré les a horriblement déchirés ! Embrassons ensemble ces blessures et adorons-les profondément. En elles, renfermons tous les pas des pécheurs, afin qu'en marchant, ils entendent le pas de Jésus qui marche auprès d'eux et qu'ainsi, ils n'osent plus l'offenser.

Je te vois, Ô douce Maman, fixer du regard le coeur ouvert de ton adorable Jésus. Oh ! Ensevelis-moi et enferme-moi en lui ;  et là, en déposant mon propre coeur et ma vie, je resterai caché pour l'éternité. Donne-moi ton Amour, Ô maman, pour aimer Jésus. Donne-moi ta douleur pour souffrir et me faire l'avocat de tous, et expier la moindre offense faite à ce Coeur !

Souviens-toi, Ô Maman, que, de même que tu as enseveli Jésus, c'est de tes propres mains que je veux pareillement être ensevelie avec lui, afin qu'ayant été au tombeau avec lui, je puisse ressusciter avec lui et avec toute ce qui est à lui.

Et maintenant, c'est à toi aussi, Ô mère aimante entre toutes, que je dois ma filiale reconnaissance. J'ai grande compassion de toi, et par toute l'effusion de mon pauvre coeur, je voudrais si c'était possible rassembler tous les battements de coeur, tous les désirs, toute la vie même des créatures et les disposer là à tes pieds, en acte de commisération et d'amour. J'ai compassion de toi à cause de l'extrême douleur que tu as soufferte en voyant Jésus mort, couronné d'épines, torturé par les coups et par les clous ; en voyant ces yeux qui ne te regardent plus, ces oreilles qui n'entendent plus ta voix, cette bouche qui ne te parle plus, ces mains qui ne te caressent plus, ces pieds qui ne te suivront plus. Si c'était possible, je voudrais t'offrir le Coeur même de Jésus, débordant d'amour, pour avoir compassion de toi comme tu le mérites, et pour apporter quelque soulagement à tes douleurs cruelles à l'extrême.

 

 

Domenico

Domenico (décédé en 1973),  est un père de famille italien, ayant souhaité garder l'anonymat. De 1945 à 1971, il aurait reçu plus de 700 messages émanant de  Dieu Trinité (Père, Fils, Saint-Esprit), de la Vierge Marie et de Saint Michel Archange, édités dans trois volumes intitulés "Je suis votre Dieu, écoutez-moi" et "La Passion selon Jésus-Christ". Jésus y confie ses états d'âme dans les diverses circonstances de sa vie de charpentier à Nazareth et de sa vie publique à travers la Palestine. Ces enseignements sont des catéchèses riches et percutantes, propres à édifier la foi et la vie mystique.

Extrait de "La Passion selon Jésus-Christ"

Je tiens beaucoup à vous dire quelque chose sur les atroces souffrances qui suffoquèrent presque ma Mère à cause de mes peines.

Dès mon enfance, elle apprit que la douleur presque infinie qu'elle expérimentait, tout en étant une réalité, avait comme contrepartie des états de douleur et d'anxiété qui la tenaient suspendue entre la vie et la mort. De sorte que rapidement elle eut la conviction que le fait d'être la Mère de l'Homme des douleurs comprenait l'effective participation à toutes mes peines. Comment une mère pourrait-elle être étrangère aux souffrances de son Fils? Comment ne pourrait-elle pas m'aider à souffrir, Celle que je choisis pour m'aider à racheter?

Par conséquent, sa vie, qui vous est maintenant très cachée, m'était très ouverte, car elle était l'autel sur lequel j'ai préféré m'immoler. Oui, une maman a servi d'autel, d'une certaine façon, pour toutes mes offrandes, puisque je n'en faisais aucune sans elle.

Aimez-là, la douloureuse Mère !

Comprenez-là au moins un peu, car peu cherchent à être proches d'elle à cause de ce qu'elle a souffert pour moi.

Et voici ce que je peux vous faire savoir.

Lorsque Dieu put faire approcher ma Mère de la Croix, où j'étais cloué depuis environ une heure, il advint que toutes mes douleurs lui furent communiquées, qu'elle y participa, en in instant, de sorte que dès lors elle se sentit crucifiée avec moi. Toute son âme brûlait de douleur, tandis que son corps recevait des rayons douloureux qui lui transperçaient les mains, les pieds et le coeur. Alors j'accomplis le premier miracle de cette sorte, et ainsi elle fut la première stigmatisée.

Bienheureuse Mère qui a supporté de si cruelles blessures et qui a brûlé d'une si cuisante douleur !

Qui n'a pas de compassion pour elle, n'est pas digne de moi. Qui l'oublie mériterait que je l'oublie. C'est pourquoi je vous la rappelle, je vous la montre. En vous je veux continuer à la louer et à l'aimer.

 

 

4 - Pour finir...

Je me suis efforcé de rédiger cet article comme un témoignage de l’action de la Vierge Marie dans ma vie, qui m’aide si efficacement à vivre ma vie chrétienne uni au CHRIST. De ce fait, en scrutant ce qu'enseigne la Bible, la Tradition de l’Église et des mystiques dont la foi est vive, j’espère avoir rendu compte que de la même manière que pour la rencontre de JÉSUS, celle de Marie n’est pas en premier lieu une affaire d’intellect, mais une relation personnelle qui se tisse et fait porter beaucoup de fruit dans la vie chrétienne, un fruit qui demeure.

Que le SEIGNEUR bénisse tous ceux et celles qui liront ces quelques lignes.


Notes

[1] Ce paragraphe s’inspire du livre du père René Laurentin : Court traité de théologie mariale, P. Lethielleux, 1953

[2] Voici un aperçu des parallèles les plus probables à chacun des versets du Magnificat dans l’Ancien Testament :
« Mon cœur tressaille de joie dans le SEIGNEUR, ma force a été élevée en mon DIEU (1 S 2, 1) 
« Daigne jeter les yeux sur la bassesse de ta servante » (1 S 1, 11) 
« Bienheureuse suis-je car toutes les femmes me disent bienheureuse » (Gn 30, 13) 
« Il a fait pour toi (=Israël) de grandes choses » (Dt 10, 21) 
« Saint est son Nom » (Ps 111(110), 9)  
« La miséricorde du SEIGNEUR est d’âge en âge sur ceux qui le craignent » (Ps 103(102), 17) 
« Tu écraseras… l’orgueilleux et, de ton bras puissant tu disperseras tes ennemis » (Ps 89(88), 11) 
« Le SEIGNEUR renverse les trônes des princes… et plante les humbles à leur place » (Si 10, 14-15) 
« Il a rassasié de biens l’âme affamée » (Ps 107(106), 9) 
« Les riches ont faim et mendient » (Ps 34(33), 11) 
« Toi Israël, mon serviteur que j’ai saisi » (Is 41, 8) 
« Tu donneras la miséricorde à Abraham » (Ps 98(97), 3)  
« Comme tu l’as juré à nos pères » (Mi 7, 20) 
« à David et à sa descendance à jamais » (2 S 22, 51)

[3] Za 9, 9 ; Jl 2, 21-27; So 3, 14-17

[4] La Vierge est environnée d’anges qui font sentir sa présence : une grande paix, de la joie, une odeur agréable… En somme, des anges qui comme les chérubins brûlent d’amour pour Dieu et propagent cette crainte de Dieu.

[5] Marie est donnée à l’Église et exerce sa maternité entre le moment où JÉSUS est venu avec l’ESPRIT-SAINT et le temps où l’ensemble des rachetés formera l’Épouse parée pour son Époux, nouveau Temple de DIEU.

[6] Vocabulaire de théologie biblique, Cerf, 2007, article sur l’Arche d’Alliance

[7] Comme une maman bienveillante et prévoyante, elle encourage ses enfants à prolonger ses prières à travers la participation fréquente à l’Eucharistie, la Liturgie des heures, le chant des psaumes et le Saint Rosaire, qui sont comme des chants guerriers qui enchaînent peu à peu le démon.

[8] Marie, lorsqu’on la prie, a reçu de son FILS comme une priorité pour intercéder auprès du PÈRE et du FILS pour ses enfants.

[9] L’entourage de JÉSUS qui se permet de souligner ses liens familiaux entend étouffer toute perspective que JÉSUS soit un prophète, et donc de se laisser déranger par la venue de DIEU par les prophètes qui nous déstabilisent toujours…

[10] alors que la mère de Jean est également présente, ce qui indique qu’il ne s’agit pas d’une banale affaire de famille...

[11] George Lahy, L’Alphabet hébreu et ses symboles, éditions Lahy, 2016

[12] Le Zohar est une des œuvres maîtresses de la Kabbale juive, écrite en araméen

[13] Sépher HaZohar 2:71b

[14] 2 S 22, 11. 15-16 // Ps 18, 11. 15-16

[15] Voir trois paragraphes ci-dessus le parallèle entre l’éclair et le glaive

[16] lors du passage de la mer rouge, la prophétesse Myriam (voir conférence « être prophétesse ») avait également joué un rôle majeur, bien que caché, auprès de Moïse.

[17] Selon la littérature mystique, la transverbération est une blessure physique provoquée par une cause immatérielle. La personne qui en est l'objet voit un personnage (soit Jésus-Christ, soit l'Esprit Saint, soit un ange) armé d'une lance flamboyante lui percer le flanc, comme le cœur de Jésus fut percé alors qu'il était mort sur la croix. Le cœur est touché et saigne de manière ininterrompue, plus particulièrement à certaines dates particulières, telle le vendredi saint. Il s'agit du prélude à l'union du "Verbe" et d'une âme, sous forme de noces ou mariage mystique. Thérèse d'Avila qui raconte cette scène, parle d'un "dard enflammé" qui la laisse "enflammée de l'amour de Dieu". Le 5 août 1918, tandis qu'il confessait les jeunes scolastiques de son couvent, le Padre Pio manifeste des symptômes ou des signes faisant référence à la transverbération : son cœur est transpercé par un dard spirituel avec saignement réel. D’après  https://www.etoilenotredame.org/page/be364c93-c94e-42a4-99de-9977b8e253c5

[18] Cette section s’inspire notamment du livre Petit vocabulaire marial, Desclée de Brouwer, 1979.

[19] Le nestorianisme affirme que deux personnes différentes coexistent en Jésus-Christ : l'une divine et parfaite, l'autre humaine et faillible, alors que les chrétiens disent qu’en Jésus il n’y a qu’une seule personne, bien qu’Il ait une nature humaine et une nature divine.

[20] Constitution apostolique Lumen Gentium du Concile Vatican II, n°61

[21] Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions Sainte Mère de DIEU. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers délivre-nous toujours. Vierge glorieuse et bénie ! / Sub tuum præsidium confugimus, sancta Dei Genetrix ; nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus ; sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta !

[22] Sophrone de Jérusalem, Germain Ier de Constantinople, Jean d’Eubée, Taraise de Constantinople, Cosmas Vestitor…

[23] Carlo Passaglia avait fait un recensement des nombreux témoins en faveur de l’Immaculée Conception dans la Tradition de l’Église, dans De Immaculate Deiparae Semper Virginis Conceptu, Rome, Congr. de Propaganda tide.

[24] d'après https://nominis.cef.fr/contenus/messagedeMariecatherinelaboure.pdf

[25] Petit vocabulaire marial, Desclée de Brouwer, article Immaculée Conception, 1979

[26] Protoévangile de Jacques, Leucio, Épiphane, Grégoire de Tours, Modeste de Jérusalem...

[27] Le Pape François le rappelle régulièrement. Par exemple : « En occident, nous la contemplons élevée vers le haut, enveloppée d'une lumière glorieuse ; en orient, elle est représentée allongée, endormie, entourée des apôtres en prière tandis que le Seigneur Ressuscité la porte entre ses mains comme un enfant. » Homélie du 24 août 2022.

[28] Grégoire de Naziance, Saint Cyrille, Tertullien, Saint Ephrem, Saint Jean Chrysostome, Saint Épiphane, Saint Amphiloque, Saint Zénon, Saint Athanase, Saint Ambroise, Saint Augustin...

[29] Les apparitions à la jeune voyante carmélite Teresita Castillo ont été discernées sur les faits et les fruits durant soixante-huit ans puis reconnues officiellement par l'Église, soit en 2015.

[30] Un article détaille le sujet, bien qu’il soit un peu polémique (issu du milieu intégriste), il me semble assez complet :  https://fsspx.news/fr/pourquoi-marie-est-mediatrice-de-toutes-graces-50807

[31] Par exemple lors de l’audience du 9 octobre 2019 : "Souvenez-vous de ces mots, surtout maintenant, en octobre, dédiés au Saint Rosaire. Par l'intercession de Marie Médiatrice de Grâce, demandez la paix pour le monde, la sagesse pour les gouvernants, et la foi et l'unité pour les familles. Loué soit Jésus-Christ. »

[32] Pour rentrer en profondeur dans la critique qu’on peut faire de ces quelques voyantes, lire le livre du père Laurentin et Michel Debroise intitulé La vie de Marie d’après les révélations des mystiques, ou bien lire cet article qui traite de certaines des mystiques : https://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/Voyantes.htm

[33] Celui-ci a fait l’objet d’un autre livre : « Vie divine de la Sainte Vierge Marie », qui est un abrégé de la Cité Mystique concernant la Vierge Marie.

[34] Les études approfondies de Jean-François Lavère, ingénieur, recensent et détaillent également les domaines des arts, l'astronomie, la faune et la flore, l'ethnologie, la géographie, la géologie, l'histoire et la géopolique, les techniques, la métrologie, les religions, les sciences sociales et montrent que sur l’ensemble de ces domaines, il fallait des connaissances encyclopédiques qui ne sont même pas connues des plus grands spécialistes de chacune de ces disciplines.

 

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