Éclairs, tonnerre et grêle
"Moïse parlait et DIEU lui répondait par la Voix du Tonnerre" Ex 19, 19 |
Les éclairs, les tonnerres et la grêle se retrouvent lorsque DIEU vient visiter son peuple. Cela généralement nous évoque une situation effrayante. Pourtant, n'est-ce pas des gestes d’Amour de la part du SEIGNEUR ? Songeons à Élie que cette tempête et ces éclairs préparèrent à voir DIEU... |
Ces signes vont ensemble :
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1 : Durant l’Ancien Testament (Déploiement historique)Le Pharaon use de violence et de tromperie à l’encontre du peuple hébreu : la violence en faisant massacrer les premiers nés et en asservissant ce peuple ; la tromperie qui apparaît lorsque le peuple récrimine contre DIEU après l’Exode, regrettant le mode de vie égyptien qu’il avait adopté (Nb 11, 5). Cette violence et cette tromperie sont « l’épée des morts » qui jette des éclairs pour provoquer des morts physiques chez tous ceux qui sont frappés et des morts spirituelles chez tous ceux qui sont trompés[1].
La 7ème plaie que le SEIGNEUR envoie à Pharaon afin de toucher son cœur endurci (Ex 7, 13 ; 9, 14) consiste en grêle, éclairs et tonnerre (Voix du SEIGNEUR), afin de frapper, briser (Ex 9, 16. 25), disperser, de mettre en déroute les ennemis qui occupent son cœur (Ps 144(143), 6). En effet, de même que Pharaon avait usé de violence, de promptitude à tuer et d’user d'une voix autoritaire (cf. Jb 41, 11), DIEU, par des procédés analogues, vient toucher son cœur. Ce fléau frappe ceux qui malgré les avertissements répétés, continuent à se dresser contre le SEIGNEUR[2]. Le signe donné lors de la grêle est le suivant : les deux plantes qui sont touchées, l’orge et le lin, sont précisément les deux qui se dressent[3], alors que le froment et l’épeautre, plus tardifs, ne le sont pas. Cette plaie frappe toutes les racines d’orgueil chez les Egyptiens. Contrairement aux plaies précédentes, ces signes ne peuvent être éludés : même un cœur endurci qui n’a pas été sensible aux autres plaies ne peut que voir ces éclairs qui brillent d’un bout à l’autre de l’horizon (LtJr 60 ; Lc 17, 24) et frémir devant ceux-ci (Ps 77(76), 19). Le tonnerre ou Voix du SEIGNEUR abat ce qu’il y a de plus élevé chez l’homme c’est-à-dire son orgueil représenté par les cèdres du Liban (Ps 29(28)), la terre, les montagnes… Le livre de la Sagesse méditera sur le fait que ces signes sont comme une malédiction pour les méchants, mais apportent une bénédiction aux élus (Sg 11-19).
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Ces signes se poursuivent lors de la sortie d’Égypte.
Le démon reproduit la même méthode qu’avec Pharaon afin de s’attaquer au peuple de DIEU :
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Arrêtons-nous quelque-peu sur ces éclairs, tonnerre et grêle avec un exemple. Pour cela, regardons un épisode biblique raconté dans trois livres différents 2 R 18 // Is 36 // 2 Ch 32, lorsque le roi d’Assyrie envoie son armée aux portes de Jérusalem et que son émissaire, d’une manière clinquante (= Éclairs) s’adresse au roi Ezékias en poussant son « rugissement » (= Tonnerre) de manière répétée et écrasante (= Grêle) afin que lui et son peuple tremblent d’effroi et finissent par désespérer :
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Le diable utilise donc éclairs, tonnerre et grêle de manière répétée afin de faire perdre pied à ceux qu’il attaque, comme on le voit ici. Notons que ces arguments sont faux mais qu’ils sont crédibles sur le moment car assenés avec véhémence sans laisser le temps pour réfléchir. Par exemple : prenons le premier argument : si Ezékias a péché plutôt que de croire que le SEIGNEUR l’a abandonné, n’est-ce pas précisément une occasion pour implorer sa Miséricorde ?
L’attitude du juste devant de telles salves est de faire comme Ezékias : de trembler intérieurement, mais sans pécher (Ps 4, 5), en prenant le temps de réfléchir et de remettre au SEIGNEUR son ébranlement intérieur. La prière que lui demande de faire le Prophète Isaïe en réponse, comme une arme céleste, présente les faits devant le SEIGNEUR et demande réparation : cet ennemi ose outrager Israël et surtout le DIEU d’Israël ! Il subira le Jugement à cause de DIEU et de son serviteur David ! Ce qui n'est pas vain, car l’ange du SEIGNEUR vient et décime l’armée assyrienne (d’une manière foudroyante, tel le ferait un éclair + grêle) et Sennakérib, chef de l’armée ennemie, est assassiné (grêle).
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Le psalmiste, contre les peuples ennemis qui l’accablent, demande au TRÈS-HAUT qu’Il décoche des éclairs de tous côtés et répande la terreur (Ps 144(143)). Ou encore : il en appelle à la Voix du SEIGNEUR pour terrasser les puissances ennemies (Ps 29(28)). On retrouve le même schéma : SEIGNEUR, puisque mon ennemi se montre fort et arrogant contre Toi et contre moi, viens le bouleverser par tes éclairs, ta Voix (ton tonnerre) et ta grêle ! |
2 : Déploiement temporelÀ l’époque de JÉSUS, l’ESPRIT-SAINT vient frapper la terre de ses éclairs lorsque sont donnés au monde de grandes grâces. Jésus se déclare en effet témoin de la chute de Satan tombant du ciel comme un éclair, en cette période particulière de l’accomplissement des temps (Lc 10, 18). Chacun de ces éclairs est un coup fatal porté à l’ennemi :
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3 : Déploiement spirituelLe 4ème âge ou « âge illuminatif » correspond à cette période par excellence où les éclairs de la connaissance frappent l’humanité (Clovis, Thomas d’Aquin…), mais également les traits enflammés du Mauvais (nominalisme d’Ockham,…)[7]
A notre époque, des signes sont donnés, comme par exemple les trois éclairs qui frappèrent le Vatican le soir de la démission du Pape Benoît XVI, le 11 février 2013. Il semblait bien que Benoît XVI acceptait cette mission d’être un paratonnerre pour le monde, aux côtés du nouveau Pape François, afin de fortifier, de protéger ce dernier. Ce type d’éclairs serait-il annonciateur d’un gros orage avec tonnerre et grêle ?
Il se trouve en effet que de nos jours, on observe de plus en plus de chutes de grêlons gros comme des balles de tennis, en témoigne l’actualité depuis 2013. Des études menées dans la région de Lyon montrent qu’un lien peut être établi entre le reboisement et la limitation de la formation de grêle, puisque cela diminue la formation de courants d’air ascendants[8]. Par ailleurs, les orages à grêle se produisent statistiquement les mois les plus chauds de l’année, principalement au moment de la journée où le sol est le plus chaud. Le climat ayant une tendance massive au réchauffement et l’homme ayant une tendance à urbaniser, goudronner et bétonner, de part ces simples considérations, les averses de grêle risqueraient donc de s’accentuer à notre époque…
JÉSUS continue à prévenir l’humanité en envoyant des prophètes[9] : « l’éclair va céder la place au tonnerre : je vais secouer la terre et alors on saura que j’existe. » Le tonnerre est ici identifiable aux cataclysmes qui peuvent frapper l’humanité.
Prophétie de Jésus transmise par le Padre Pio : « Je vous donnerai un signe pour vous indiquer le commencement du grand jugement : en une froide nuit d'hiver, je ferai retentir le tonnerre qui fera vibrer les montagnes. Alors fermez vos fenêtres et ne regardez pas dehors. Ce sera le premier jugement qui purgera la terre. »
L’humanité aujourd’hui se dessèche et ne semble plus en mesure de recevoir la pluie : DIEU passe par le moyen d’un orage afin de faire revenir la pluie[10] et que celle-ci, après avoir mis en déroute les ennemis[11], pénètre la terre, c’est-à-dire que la grâce pénètre le cœur des hommes.
L’un des « orages » les plus remarquables et réservés à notre époque par les demandes de la Vierge à son Fils est un événement plutôt inattendu, une venue intermédiaire : l’Avertissement (voir l'article sur le signe du Fils d'Homme sur les nuées). En effet, encore aujourd’hui, « DIEU tonne à pleine voix ses miracles, il en fait de grandioses qui nous échappent » (Jb 2, 5).
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[1]Ez 21, 15-22. Cf. Gog et Magog + cf. Ez 34, 4 : « vous avez exercé votre autorité par la violence et l’oppression ». Cf également Jb 41, 11 et Sg 11, 18-22
[2] C’est le mot employé dans l’hébreu en Ex 9, 16 à propos de Pharaon : « Mais voici pourquoi je t’ai fait te dresser : pour te faire voir ma force ».
[4]On raconte qu’un violent orage précéda immédiatement la naissance de la Vierge Marie – Maria Valtorta, l’Evangile qui m’a été révélé, tome I, p. 31
[5]comme le suggère le prologue de l’Evangile de Saint Jean (Jn 1)
[6]d’une part les disciples se retrouvent à terre quand Jésus montre sa gloire ; d’autre part la proposition de Pierre de dresser trois tentes souligne le décalage entre l’humanité des trois disciples et la divinité de JÉSUS et de son projet
[8]La formation de courants d’air ascendants est en effet l’une des deux conditions sine qua non pour que se forme de la grêle, d’après F. Ruby, Nouvelles études sur la grêle, Géocarrefour, 1938, p. 126 ; 140