Les 2 témoins
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Za 4, 14 : "Ce sont les deux personnes désignées pour l'huile, celles qui se tiennent devant le Maître de toute la terre."

Le défenseur des choses saintes

"S’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi,
il faut révéler les œuvres de Dieu
et les célébrer comme elles le méritent." Tb 12, 7

 

Elle est étonnante, cette habitude de notre SEIGNEUR JÉSUS de répondre à la plupart des questions par une question, voire de ne pas répondre du tout ! Et pour nous qui devons l'imiter, comment cette manière de dialoguer est-elle conciliable avec l'impératif de rendre compte de notre foi avec la simplicité d'une colombe ? Ne doit-on pas dire les choses en vérité sans y ajouter de fioritures? Mais c'est sans compter l'autre partie du verset : " soyez rusés comme des serpents "...

 

Le TRÈS-HAUT est justement venu me chercher à plusieurs reprises sur ce sujet précis, notamment lors de dialogues avec des chrétiens Protestants évangéliques. C'est normalement une grande joie pour moi d'échanger nos richesses mutuelles. Pourtant, lorsque nous abordons le " problème " de la Vierge Marie, la discussion tourne mal, car je me sens taxé d'idolâtrie à mots couverts. À les entendre, c'est anti-biblique (et donc scandaleux) de pratiquer la moindre dévotion mariale. Je tente alors une comparaison : nous n'allons pas voir le Ministre de l'Intérieur qui a la responsabilité d'établir les cartes d'identité des habitants, mais une personne au guichet de notre mairie locale. Et en cela je ne pense pas que nous fassions d'infidélité au Ministre. S'il est vrai que le CHRIST a délégué beaucoup de choses à sa Mère, ne l'honorons-nous pas lorsque nous la prions, de la même manière que nous honorons DIEU lorsque nous lisons la Bible qu'Il a voulue nous donner? Mais mon exemple, non biblique, est rejeté...

 

Comment étoffer mon argumentation afin d'expliquer ma foi mariale avec le même zèle embrasé des Évangéliques lorsqu'ils me parlent de la Bible ?
Me plongeant alors dans la Parole de Dieu, ne quittant plus les livres de théologie mariale, c'est l'occasion d'enrichir ma croyance de Catholique. Oui, la Mère de DIEU n'a t-elle pas un rôle spécifique de porter des fruits surabondants en nous faisant aimer son FILS, puisque comme de nombreux catholique c'est cela que je vis ? Cela doit bien pouvoir être expliqué rationnellement. Et j'ai écrit cet article sur la Vierge, en trois parties : ce qu'en dit la Bible éclairée par la Tradition Juive, la compréhension qu'a développée l'Église catholique à travers les dogmes, ce qu'en disent quelques mystiques qui ont vu la Vierge et ont une vie de foi éprouvée.

 

Et me voici à nouveau confronté à une discussion avec des Évangéliques. Comme d'entrée de jeu ils me posent la question de ma prière à Marie, j'expose des versets qui montrent la place éminente que le CHRIST a confié à sa Mère pour nous amener à Lui. Pourtant, mes arguments ne font qu'énerver mes interlocuteurs et provoquer un rejet caractérisé. Quel échec cuisant ! Malgré ma quête d'expliquer ma foi avec enthousiasme sans assener mais pour rendre compte de quelque-chose de magnifique dans ma vie, cette discussion n'est finalement qu'une querelle de mots, situation que Saint-Paul nous recommande de fuir. Me voilà humilié que des frères qui ont pourtant leur vie centré sur le Christ piétinent une partie de mon intériorité. Je sens l'acrimonie me gagner,... Est-ce que moi-même je me permets de ridiculiser un copain athée en parlant de sa voiture, ou un frère Musulman en raillant son jeûne de viande de porc ?

 

En y repensant, j'ai également achoppé dans la méthode, utilisant la sagesse plutôt que le langage de la Croix. Enfin, j'ai exposé la Vierge Marie que mes interlocuteurs ont ensuite critiqué avec hargne. Pardon SEIGNEUR... Marie, ma Mère du Ciel, est un  "lieu de sainteté ", un " trésor de grâces ", et je n'ai pas veillé sur Elle...
 
Lisant quelques prières contre Édom, je demande à DIEU de m'ôter cette tentation de maudire intérieurement ces personnes parce que je les juge méchantes - après tout, n'essayent-elles pas elles aussi de vivre leur foi ?-.
En relisant les Évangiles, il semble que JÉSUS mette en garde de ne pas donner de choses saintes à des païens (dans un domaine donné - Mt 7, 6) et tranche le débat en délimitant la pratique de ses disciples et celle de ses interlocuteurs (Mc 2, 19). En tout cas, il interdit formellement de s'affliger de ceux qui ont une croyance différente de la nôtre (Lc 9, 55).

 

 

Tentons donc de transposer une réponse à un Évangélique qui m'interroge sur ma foi à Marie. Par exemple, il faudrait dire : "Pourquoi m'interroger sur Marie ? La dévotion à Marie est une grâce donnée par JÉSUS aux Catholiques (et Orthodoxes et Musulmans) mais pas aux Protestants". S'ils réitèrent la question, je pourrai toujours ajouter que c'est normal qu'ils ne puissent pas comprendre, car la spiritualité de Luther exclut toute interprétation biblique positive sur Marie, cela fait partie intégrante de la foi protestante, pourrait-on dire.
Non, je ne répondrai plus à qui cherche à me dire ce que je sais déjà mais n'est pas dans une attitude de dialogue. La Croix sera désormais ma barrière de protection de mes Tabernacles intérieurs.
 
 
En définitive, n'y a t-il pas de multiples lieux de sainteté, des perles de grande valeur qu'il faut défendre ? Et d'ailleurs, cette situation ne se produit-elle pas avec n'importe qui, y compris lors de discussions avec des frères et sœurs catholiques? Comme il est souhaitable, ce discernement préalable avant de parler de ces " objets de sainteté ", afin qu'ils ne soient pas profanés par les critiques et le mépris, sauf si la personne a une vraie posture d'écoute. Par exemple : l'Adoration Eucharistique, la dévotion à Saint-Michel, la Communion à la bouche et à genoux, mais également certains mystiques comme Maria Valtorta ou Luisa Picarretta contre lesquels on trouve toujours des méchancetés à redire, celles que tout le monde répète. Peut-être le SEIGNEUR nous enseigne t-il par là que ces "lieux de sainteté" sont des trésors réservés à certains...
Et pourtant, à propos de ces mystiques faisant polémique, après tout, ne nous-est-il pas possible de les citer mais sans les nommer ? Et si l'on nous demande : " Qui a dit cela ?", soyons rusés et répondons par exemple : " cela a été dit par quelqu'un de priant."  ou encore : "Connais-tu des personnes qui aient dit le contraire ?"
 
SEIGNEUR, fais de moi un défenseur zélé de ton Église, donne-moi la candeur de la colombe qui jamais ne se vexe, mais aussi la prudence du serpent qui jamais ne s'aventure dans des terrains beaucoup trop dangereux. Amen !

 

 

 
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