PRIÈRES CONTRE LES SYRO-PHÉNICIENS |
La lecture priée des textes suivants extraits de la Parole de DIEU nous parlent des Syro-Phéniciens de la Bible et nous donne des grâces de choix.
Attention : la tentation d’adopter une solution en urgence est une sentinelle suite à ces prières : ce sont les Syro-Phéniciens qui cherchent à nous piéger dans un premier temps. Elles ont également été regroupées dans un pdf imprimable. |
Ces traités conclus, Lysias revint chez le roi, et les Juifs s’appliquaient aux travaux des champs. 2 Mais parmi les stratèges en place, Timothée et Apollonius, fils de Gennéus, en plus Hiéronyme et Démophon, à qui s’ajoutait Nikanor le Cypriarque, ne laissaient goûter aux Juifs ni repos ni tranquillité.
Alors que les habitants de la ville sainte jouissaient d’une paix entière, et qu’on y observait au mieux les lois grâce à la piété du grand prêtre Onias et à son horreur du mal, 2 il arrivait que les rois eux-mêmes honoraient le saint lieu et faisaient au sanctuaire les dons les plus magnifiques, 3 si bien que Séleucus, le roi d’Asie, couvrait de ses revenus personnels toutes les dépenses exigées par le service des sacrifices.
4 Mais un certain Simon, de la tribu de Bilga, institué prévôt du temple, se trouva en désaccord avec le grand prêtre au sujet de l’agoranomie de la ville. 5 Comme il ne pouvait l’emporter sur Onias, il alla trouver Apollonius, fils de Thraséas, stratège à cette époque de Cœlésyrie et de Phénicie. 6 Il dénonça le trésor de Jérusalem, disant qu’il regorgeait de richesses inouïes au point que la quantité des sommes était incalculable, et sans aucun rapport avec le compte exigé par les sacrifices, et ajoutant qu’il était possible de les faire tomber en la possession du roi. 7 Au cours d’une audience chez le roi, Apollonius mit celui-ci au courant de la dénonciation qui lui avait été faite au sujet de ces richesses. Ayant choisi Héliodore qui était à la tête des affaires, le roi l’envoya avec l’ordre de procéder à la confiscation des richesses indiquées. 8 Aussitôt Héliodore se mettait en route, en apparence pour inspecter les villes de Cœlésyrie et de Phénicie, en réalité pour exécuter les intentions du roi. 9 Arrivé à Jérusalem et reçu amicalement par le grand prêtre et par la ville, il fit part de la révélation qu’on avait faite et expliqua la raison de sa présence ; mais il demandait si cette accusation répondait à la vérité. 10 Le grand prêtre lui représenta que le trésor se composait des dépôts des veuves et des orphelins, 11 en partie aussi de ceux d’Hyrcan, fils de Tobie, personnage occupant une très haute situation, et que, contrairement aux indications calomnieuses de l’impie Simon, il y avait en tout quatre cents talents d’argent et deux cents talents d’or ; 12 qu’au reste il était absolument impossible de léser ceux qui avaient fait confiance à la sainteté du lieu, à la majesté et à l’inviolabilité d’un temple vénéré dans le monde entier. (…)
Le susdit Simon, devenu ainsi dénonciateur du trésor et de la patrie, continuait à calomnier Onias, disant que c’était lui qui avait assailli Héliodore et ourdi ces maux. 2 Le bienfaiteur de la cité, le protecteur de ses frères de race, le zélé observateur des lois, il osait le présenter comme un conspirateur contre le gouvernement. 3 Cette haine grandissait au point que des meurtres furent commis par des hommes recrutés par Simon. 4 Onias, considérant combien cette rivalité était fâcheuse et voyant qu’Apollonius, fils de Ménesthée, stratège de Cœlésyrie et de Phénicie, accroissait encore la méchanceté de Simon, 5 se rendit chez le roi, non comme accusateur de ses concitoyens, mais ayant en vue l’intérêt général et particulier de tout le peuple. 6 Il voyait en effet que, sans une décision royale, il était impossible désormais de faire régner la paix dans l’administration et que Simon ne mettrait pas un terme à sa folie. (…)
Apollonius, fils de Ménesthée, ayant été envoyé en Egypte pour assister aux noces du roi Philométor, Antiochus apprit que ce dernier était devenu hostile à sa politique et songea à sa propre sécurité. Cette préoccupation l’amena à Joppé, d’où il se rendit à Jérusalem. 22 Grandement reçu par Jason et par la ville, il fut introduit à la lumière des flambeaux et au milieu des acclamations. A la suite de quoi, il emmena son armée camper en Phénicie.
Apollonius mobilisa des païens et un fort contingent de Samarie pour combattre Israël. 11 Judas en fut informé, sortit à sa rencontre, le battit et le tua. Beaucoup tombèrent blessés à mort et les survivants s’enfuirent. 12 On ramassa leurs dépouilles, Judas s’empara de l’épée d’Apollonius et s’en servit tous les jours au combat. (…) 25 Judas et ses frères commencèrent à inspirer de la crainte et à faire trembler les nations alentour. 26 Son renom parvint jusqu’au roi, et chaque nation commentait les batailles de Judas.
Sur ces faits un procès fut intenté à Ménélas. 44 Lorsque le roi vint à Tyr, les trois hommes envoyés par le conseil des anciens plaidèrent leur cause en sa présence. 45 Voyant déjà la partie perdue, Ménélas promit des sommes importantes à Ptolémée, fils de Dorymène, pour qu’il gagnât le roi à sa cause. 46 Aussi Ptolémée, ayant emmené le roi sous le péristyle, sous prétexte de lui faire prendre le frais, le fit changer d’avis. 47 Ainsi cet homme qui fut l’auteur de tout le mal, Ménélas, le roi le renvoya absous de toutes les accusations, tandis qu’il condamna à mort des malheureux qui, s’ils avaient plaidé leur cause même devant des Scythes, eussent été renvoyés acquittés. 48 Ils subirent donc sans délai cette peine injuste, ceux qui avaient pris la défense de la ville, des bourgs et des vases sacrés. 49 Aussi vit-on même des Tyriens, outrés de cette méchanceté, pourvoir magnifiquement à leur sépulture. 50 Quant à Ménélas, grâce à la cupidité des puissants, il se maintint au pouvoir, croissant en malice et se posant en grand ennemi de ses concitoyens.
Voyant cet homme prendre petit à petit de l’importance et remporter des succès de plus en plus fréquents, Philippe écrivit à Ptolémée, stratège de Cœlésyrie et de Phénicie, de venir au secours des affaires du roi. 9 Celui-ci, ayant à sa disposition Nikanor, fils de Patrocle, du rang des premiers amis, l’envoya aussitôt, à la tête d’une armée d’au moins vingt mille hommes de toutes nations, pour qu’il exterminât toute la race des Juifs. Il lui adjoignit Gorgias, général de métier ayant l’expérience des choses de la guerre. 10 Or Nikanor envisageait d’acquitter le tribut de deux mille talents dû par le roi aux Romains au moyen de la vente des Juifs qu’on ferait prisonniers. 11 Il envoya aussitôt aux villes maritimes une invitation à venir acheter des esclaves juifs, promettant de leur en céder quatre-vingt-dix pour un talent ; il ne s’attendait pas à la sanction qui devait s’ensuivre pour lui de la part du Dieu souverain.
12 La nouvelle de l’avance de Nikanor parvint à Judas. Quand il eut fait part aux siens de l’apparition imminente de l’armée ennemie, 13 les lâches et ceux qui manquaient de foi en la justice de Dieu prirent la fuite et gagnèrent d’autres lieux. 14 Les autres vendaient tout ce qui leur restait et priaient en même temps le Seigneur de sauver ceux qui avaient été vendus par l’impie Nikanor avant même que la rencontre eût lieu, 15 sinon à cause d’eux, du moins à cause des alliances conclues avec leurs pères et parce que sur eux a été invoqué son nom auguste et plein de majesté. 16 Maccabée ayant donc rassemblé ses hommes au nombre de six mille les exhortait à ne pas s’effrayer devant les ennemis et à ne pas se préoccuper du grand nombre de païens qui les attaquaient injustement, mais de combattre avec vaillance, 17 en ayant devant les yeux l’outrage criminel commis par eux contre le saint lieu, le traitement indigne infligé à la ville bafouée, enfin la ruine de leurs traditions. 18 « Eux, ajouta-t-il, se fient aux armes et aux actes audacieux, tandis que nous, nous plaçons notre confiance dans le Dieu souverain, capable de renverser d’un seul signe de tête ceux qui marchent contre nous et avec eux le monde entier. » 19 Et il leur énuméra aussi les cas de protection dont leurs aïeux furent favorisés : sous Sennakérib, quand périrent cent quatre-vingt-cinq mille hommes, 20 en Babylonie dans une bataille contre les Galates, où le nombre total de ceux qui prenaient part à l’action s’élevait à huit mille hommes avec quatre mille Macédoniens et où, les Macédoniens mis en difficulté, les huit mille anéantirent cent vingt mille ennemis, grâce au secours qui leur était venu du Ciel, et firent un grand butin.
21 Après les avoir remplis de courage par ces paroles et disposés à mourir pour les lois et pour la patrie – et ayant divisé son armée en quatre corps –, 22 il mit à la tête de chaque corps ses frères Simon, Joseph et Jonathan, plaçant sous les ordres de chacun d’eux quinze cents hommes. 23 De plus, il ordonna à Esdrias de lire le livre saint ; après avoir donné pour mot d’ordre « Secours de Dieu », il prit la tête de la première cohorte et attaqua Nikanor. 24 Le Dieu souverain étant devenu leur allié, ils massacrèrent plus de neuf mille ennemis, blessèrent et mutilèrent la plus grande partie des soldats de Nikanor et les mirent tous en fuite. 25 Ils mirent la main sur l’argent de ceux qui étaient venus pour les acheter. Après les avoir poursuivis assez loin, ils revinrent sur leurs pas, pressés par l’heure, 26 car on était la veille du sabbat et pour ce motif ils ne s’attardèrent pas à les poursuivre. 27 Quand ils eurent ramassé les armes des ennemis et enlevé leurs dépouilles, ils se mirent à célébrer le sabbat, multipliant les bénédictions et louant le Seigneur de leur avoir réservé pour ce jour les premières gouttes de la rosée de sa miséricorde. 28 Après le sabbat, ils distribuèrent une part du butin aux victimes de la persécution, aux veuves et aux orphelins, et partagèrent le reste entre eux et leurs enfants. 29 Ayant disposé ainsi du butin, ils firent une supplication commune, priant le Seigneur miséricordieux de se réconcilier entièrement avec ses serviteurs.
Lorsqu’il entendit ces récits, Antiochus fut pris d’une grande colère et il fit rassembler toutes les forces de son royaume, une armée très puissante. (…) 32 Il laissa Lysias, homme illustre et de parenté royale, à la tête de ses affaires, depuis l’Euphrate jusqu’aux confins de l’Egypte, 33 et il le chargea de l’éducation de son fils Antiochus, jusqu’à son retour. 34 Il lui confia la moitié des troupes et les éléphants et lui donna des instructions au sujet de toutes ses décisions ; pour ce qui est des habitants de la Judée et de Jérusalem, 35 il devait envoyer contre eux une armée pour détruire la force d’Israël et le petit reste de Jérusalem, et pour effacer leur souvenir de ce lieu. 36 Il devait installer des fils d’étrangers sur tout leur territoire et lotir leur pays. 37 Le roi prit avec lui la moitié des troupes restantes et partit d’Antioche, capitale de son royaume, en l’an cent quarante-sept ; il franchit l’Euphrate et passa par les provinces d’en haut.
Lysias choisit Ptolémée, fils de Dorymène, Nikanor et Gorgias, personnages puissants parmi les amis du roi. 39 Il envoya avec eux quarante mille hommes et sept mille cavaliers pour aller au pays de Juda et le dévaster selon l’ordre du roi. 40 Partis avec toute leur armée, ils arrivèrent près d’Emmaüs et ils établirent leur cantonnement dans la plaine. 41 Les marchands de la région l’apprirent par la renommée, ils se munirent d’or et d’argent en grande quantité, ainsi que d’entraves et ils vinrent au camp pour emmener les fils d’Israël comme esclaves. Un contingent de Syrie et du pays des Philistins se joignit à eux. 42 Judas et ses frères virent que le malheur s’aggravait, et que des armées campaient sur leur territoire. Ils apprirent aussi la décision du roi ordonnant de livrer le peuple à une destruction radicale. 43 Ils se dirent les uns aux autres : « Relevons notre peuple de sa ruine et combattons pour lui et pour notre saint lieu. » 44 On convoqua la communauté pour se préparer à la guerre, pour prier et pour implorer pitié et miséricorde.
45 Jérusalem était déserte, de ses fils, nul n’entrait ni ne sortait, le sanctuaire était piétiné, l’étranger occupait la Citadelle, le païen s’y est installé. En Jacob les cris de joie se sont tus, le son des flûtes et des lyres s’est éteint.
Ils se rassemblèrent et vinrent à Maspha, en face de Jérusalem, car il y avait eu jadis à Maspha un lieu de prière pour Israël. 47 Ils jeûnèrent ce jour-là, s’enveloppèrent de sacs et, la tête couverte de cendre, ils déchirèrent leurs vêtements. 48 Ils déroulèrent le livre de la Loi, pour y lire ce que les païens demandaient aux simulacres de leurs faux dieux. 49 Ils apportèrent les habits sacerdotaux, les prémices et les dîmes, ils firent paraître les naziréens qui avaient accompli les jours de leur vœu. 50 Ils élevèrent la voix vers le Ciel en disant : « Que faire de ces gens-là et où les emmener ? 51 Ton lieu saint a été piétiné et profané, tes prêtres sont dans le deuil et l’humiliation, 52 et voici que les nations se sont liguées contre nous afin de nous faire disparaître. Toi, tu connais leurs desseins à notre égard. 53 Comment pourrons-nous résister en face d’elles, si tu ne viens pas à notre secours ? » 54 Ils sonnèrent ensuite de la trompette et poussèrent de grands cris. 55 Après cela, Judas établit des chefs du peuple, chefs de millier, de centaine, de cinquantaine et de dizaine. 56 A ceux qui bâtissaient leur maison ou qui venaient de se fiancer, de planter une vigne, ou qui avaient peur, il dit de s’en retourner chez eux, conformément à la Loi. 57 L’armée se mit alors en marche et vint camper au sud d’Emmaüs. 58 « Equipez-vous, dit Judas, comportez-vous en braves et tenez-vous prêts à combattre demain ces nations rassemblées pour notre ruine et celle de notre sanctuaire, 59 car il vaut mieux pour nous mourir au combat que de voir les malheurs de notre nation et de notre lieu saint. 60 La volonté céleste sera accomplie. »
Gorgias prit avec lui cinq mille fantassins et mille cavaliers d’élite, et ce détachement partit de nuit, 2 afin de faire irruption dans le camp des Juifs et de fondre sur eux à l’improviste. Les gens de la Citadelle lui servaient de guide. 3 Judas l’apprit et partit avec ses braves pour battre l’armée royale qui se trouvait à Emmaüs, 4 pendant que ses effectifs étaient encore dispersés à l’extérieur du camp. 5 Gorgias arriva de nuit au camp de Judas, n’y trouva personne et se mit à chercher les Juifs dans les montagnes, car, disait-il : « Ils fuient devant nous. » 6 Au lever du jour, Judas parut dans la plaine avec trois mille hommes, mais ceux-ci n’avaient ni les armures ni les épées qu’ils auraient voulues. 7 Ils apercevaient le camp des païens, puissant et fortifié, les cavaliers qui l’entouraient, tous gens experts, exercés au combat. 8 Judas dit à ses hommes : « Ne craignez pas cette multitude et ne redoutez pas leur assaut. 9 Souvenez-vous comment nos pères furent sauvés à la mer Rouge quand le Pharaon les poursuivait avec son armée, 10 et maintenant crions vers le Ciel ; s’il veut de nous, il se souviendra de l’alliance des pères et il écrasera aujourd’hui devant nous cette armée-là, 11 et toutes les nations sauront qu’il y a quelqu’un qui rachète et sauve Israël. » 12 Les étrangers levèrent les yeux ; voyant les Juifs marcher contre eux, 13 ils sortirent du camp pour livrer bataille. Les gens de Judas sonnèrent de la trompette 14 et engagèrent le combat. Les nations furent écrasées et elles s’enfuirent vers la plaine, 15 mais ceux qui étaient à l’arrière tombèrent tous sous l’épée. La poursuite atteignit Gazara et les plaines de l’Idumée, d’Azôtos et de Jamnia : trois mille hommes environ y tombèrent.
Revenu de la poursuite avec sa troupe, Judas dit au peuple : 17 « Ne soyez pas avides de butin, car un autre combat nous attend, 18 Gorgias et son détachement sont dans la montagne non loin de nous. Maintenant, tenez tête à nos ennemis et combattez-les ; après cela, vous ramasserez le butin en toute sécurité. » 19 Judas achevait à peine sa phrase qu’on aperçut au sommet de la montagne un détachement en train de guetter. 20 Ils virent que les leurs avaient été mis en déroute et que le camp était en flammes. La fumée encore visible révélait ce qui était arrivé. 21 Voyant cela, ils furent remplis d’effroi. Voyant aussi l’armée de Judas dans la plaine, prête au combat, 22 ils s’enfuirent tous au pays des Philistins. 23 Judas revint alors pour le pillage du camp ; on emporta beaucoup d’or et d’argent liquide, des étoffes de pourpre violette et de pourpre marine, ainsi que de grandes richesses. 24 Au retour, on louait et on bénissait le Ciel, car il est bon et son amour est éternel (2 Ch 20, 21). 25 Ce jour-là il y eut une grande délivrance en Israël.
26 Ceux des étrangers qui s’étaient sauvés vinrent annoncer à Lysias tout ce qui était arrivé. 27 Ces nouvelles le bouleversèrent et lui firent perdre courage, car les choses ne s’étaient pas passées pour Israël comme il le voulait et le résultat était le contraire de ce que lui avait ordonné le roi.
Le triple scélérat Nikanor, qui avait amené les mille marchands pour la vente des Juifs, 35 humilié grâce à l’aide du Seigneur par les gens qu’il jugeait être ce qu’il y avait de plus bas, dépouillant son habit d’apparat, fuyait à travers champs à la manière d’un esclave échappé. Délaissé de tous, il parvint à Antioche, favorisé par une chance extraordinaire, alors que son armée était détruite. 36 Et celui qui avait promis aux Romains de constituer un tribut avec le prix des captifs de Jérusalem proclamait que les Juifs avaient un défenseur, que les Juifs étaient invulnérables pour la bonne raison qu’ils suivaient les lois que leur avait prescrites ce défenseur.
Telles furent donc les circonstances de la mort d’Antiochus surnommé Epiphane. 10 Nous allons maintenant exposer les événements qui concernent Antiochus Eupator, fils de l’impie, en résumant les calamités liées aux guerres. 11 Ayant hérité du royaume, ce prince nomma en effet à la tête des affaires un certain Lysias, le stratège en chef de Cœlésyrie et de Phénicie. 12 Quant à Ptolémée, surnommé Makrôn, le premier à observer la justice à l’égard des Juifs à cause des torts qu’on leur avait infligés, il avait essayé de les administrer pacifiquement. 13 Accusé en conséquence par les amis du roi auprès d’Eupator, il s’entendait appeler traître à toute occasion pour avoir abandonné Chypre que lui avait confiée Philométor et avoir passé du côté d’Antiochus Epiphane. N’ayant pas fait honneur à la noblesse de sa dignité, il quitta la vie en s’empoisonnant.
L’année suivante, il rassembla soixante mille hommes d’élite et cinq mille cavaliers pour combattre les Juifs. 29 Ils vinrent en Idumée et campèrent à Bethsour ; Judas se porta à leur rencontre avec dix mille hommes. 30 Quand il vit cette armée puissante, il pria ainsi : « Tu es béni, sauveur d’Israël, toi qui as brisé l’élan du puissant guerrier par la main de ton serviteur David et qui as livré le camp des Philistins aux mains de Jonathan, fils de Saül, et de son écuyer. 31 Enferme de même cette armée entre les mains de ton peuple Israël, et qu’ils aient honte de leur infanterie et de leur cavalerie. 32 Mets en eux la peur, fais fondre leur force impudente, et qu’ils soient ébranlés par leur défaite. 33 Fais-les tomber sous l’épée de ceux qui t’aiment, et que tous ceux qui connaissent ton nom te célèbrent par des hymnes. » 34 Le combat s’engagea et, dans le corps à corps, l’armée de Lysias perdit près de cinq mille hommes. 35 Voyant la déroute de son armée et l’intrépidité qu’avait acquise l’armée de Judas, voyant aussi comment ces derniers étaient prêts à vivre ou à mourir courageusement, Lysias partit pour Antioche où il recruta des étrangers, en vue d’un retour en force en Judée.
Lysias apprit que Philippe, choisi de son vivant par le roi Antiochus pour élever son fils Antiochus en vue du trône, 56 était revenu de Perse et de Médie avec les troupes qui avaient accompagné le roi, et qu’il cherchait à se mettre à la tête des affaires. 57 A cette nouvelle, Lysias se prépara en hâte à partir. Il dit au roi, aux généraux de l’armée et aux hommes : « Nous nous affaiblissons chaque jour davantage, notre ration se fait maigre, la place que nous assiégeons est bien fortifiée, et les affaires du royaume reposent sur nous. 58 Tendons maintenant la main droite à ces hommes, faisons la paix avec eux et avec toute leur nation. 59 Permettons-leur de se conduire selon leurs coutumes comme auparavant, car s’ils se sont irrités et ont fait tout cela, c’est à cause de leurs coutumes que nous avons abolies. » 60 Ce discours plut au roi et aux chefs ; il envoya aux Juifs des propositions de paix, qu’ils acceptèrent. 61 Le roi et les chefs les ratifièrent par serment ; sur quoi ils sortirent de la forteresse. 62 Le roi entra au mont Sion et, voyant les fortifications de la place, viola son serment et ordonna de démanteler toute l’enceinte. 63 Puis il partit en hâte et retourna à Antioche, où il trouva Philippe maître de la ville. Il lui livra bataille et s’empara de la ville par la force.
Très peu de temps après, Lysias, tuteur et parent du roi, à la tête des affaires du royaume, très affecté par les derniers événements, 2 rassembla environ quatre-vingt mille fantassins avec toute sa cavalerie et se mit en marche contre les Juifs, comptant faire de la ville une résidence pour les Grecs, 3 soumettre le sanctuaire à un impôt à l’instar des autres temples des nations et mettre en vente tous les ans la dignité de grand prêtre, 4 sans tenir aucun compte de la puissance de Dieu, mettant une confiance arrogante dans ses myriades de fantassins, dans ses milliers de cavaliers et ses quatre-vingts éléphants.
5 Arrivé en Judée, il s’approcha de Bethsour, place forte distante de Jérusalem d’à peu près cinq skhènes, et la pressa vivement. 6 Lorsque Maccabée et les siens apprirent que Lysias assiégeait les forteresses, ils supplièrent le Seigneur avec gémissements et larmes, de concert avec la foule, d’envoyer un bon ange à Israël pour le sauver. 7 Maccabée lui-même, prenant les armes le premier, exhorta les autres à s’exposer avec lui au danger pour secourir leurs frères. Ceux-là s’élancèrent, poussés par une ardeur commune ; 8 alors qu’ils se trouvaient encore près de Jérusalem, un cavalier vêtu de blanc apparut à leur tête, agitant des armes d’or. 9 Tous à la fois bénirent alors le Dieu miséricordieux et se sentirent animés d’une grande force, prêts à transpercer non seulement des hommes, mais aussi les bêtes les plus sauvages et des murailles de fer. 10 Ils avancèrent en ordre de bataille, ayant un allié venu du Ciel, le Seigneur ayant eu pitié d’eux. 11 Fonçant sur les ennemis à la façon des lions, ils firent tomber onze mille fantassins et seize cents cavaliers et contraignirent toute l’armée des ennemis à fuir. 12 La plupart d’entre eux s’échappèrent blessés et sans armes, et Lysias lui-même se sauva par une fuite honteuse.
Mais Lysias, ne manquant pas de sens, réfléchit sur la défaite qu’il venait d’essuyer et, comprenant que les Hébreux étaient invincibles puisque le Dieu puissant était leur allié, il envoya des messagers 14 leur proposer la réconciliation sous toutes conditions équitables et promit d’obliger aussi le roi à devenir leur ami. 15 Maccabée consentit à tout ce que proposait Lysias par souci du bien public, et tout ce que Maccabée transmit par écrit à Lysias au sujet des Juifs, le roi l’accorda.
16 La lettre écrite aux Juifs par Lysias était ainsi libellée : « Lysias à l’ensemble des Juifs, salut ! 17 Jean et Absalom, vos émissaires, m’ayant remis l’acte transcrit ci-dessous, m’ont prié de ratifier les articles qu’il contient. 18 J’ai donc exposé au roi ce qui devait lui être soumis, après avoir moi-même accordé ce qui était possible. 19 Si donc vous conservez vos dispositions favorables envers l’Etat, je m’efforcerai aussi à l’avenir de travailler à votre bien. 20 Quant aux matières de détail, j’ai donné des ordres à vos émissaires et à mes gens pour en conférer avec vous. 21 Portez-vous bien. L’an cent quarante-huit, le vingt-quatre du mois de Dioscore. »
22 La lettre du roi contenait ce qui suit : « Le roi Antiochus à son frère Lysias, salut ! 23 Notre père ayant émigré vers les dieux, et nous-même voulant que les habitants de notre royaume soient exempts de trouble pour s’appliquer au soin de leurs propres affaires, 24 ayant appris que les Juifs, ne consentant pas à l’adoption des mœurs grecques voulue par notre père, mais préférant leur manière de vivre particulière, demandent qu’on leur permette l’observation de leurs lois, 25 désirant donc que ce peuple soit lui aussi exempt de trouble, nous décidons que le temple leur soit restitué et qu’ils puissent vivre en citoyens selon les coutumes de leurs ancêtres. 26 Tu feras donc bien d’envoyer quelqu’un vers eux et de leur tendre la main afin que, connaissant le parti adopté par nous, ils aient confiance et passent leur temps à gérer en toute sérénité leurs propres affaires. »
27 A l’adresse de la nation des Juifs, la lettre du roi était ainsi conçue : « Le roi Antiochus au Sénat des Juifs et aux autres Juifs, salut ! 28 Si vous allez bien, cela est conforme à nos vœux, et nous-même nous sommes en bonne santé. 29 Ménélas nous a fait connaître votre désir de retourner chez vous pour vaquer à vos affaires. 30 Tous ceux qui retourneront chez eux avant le trente du mois de Xanthique obtiendront l’assurance de l’impunité. 31 Les Juifs pourront faire usage de leurs aliments particuliers et de leurs lois comme par le passé, et personne d’entre eux ne sera molesté d’aucune façon pour des fautes commises par ignorance. 32 J’ai envoyé aussi Ménélas pour vous tranquilliser. 33 Portez-vous bien. L’an cent quarante-huit, le quinze du mois de Xanthique. »
Ces traités conclus, Lysias revint chez le roi, et les Juifs s’appliquaient aux travaux des champs. 2 Mais parmi les stratèges en place, Timothée et Apollonius, fils de Gennéus, en plus Hiéronyme et Démophon, à qui s’ajoutait Nikanor le Cypriarque, ne laissaient goûter aux Juifs ni repos ni tranquillité. 3 Les habitants de Joppé commirent un acte particulièrement impie. Ils invitèrent les Juifs domiciliés chez eux à monter avec leurs femmes et leurs enfants sur des embarcations préparées par eux puisque, disaient-ils, il n’existait aucune inimitié à leur égard. 4 Sur l’assurance d’un décret rendu par le peuple de la ville, les Juifs de leur côté acceptèrent leur proposition, pour marquer qu’ils désiraient la paix et qu’ils étaient sans défiance. Mais quand ils furent arrivés au large, on les envoya par le fond au nombre d’au moins deux cents.
5 Dès que Judas eut appris la cruauté commise contre les gens de sa nation, il fit savoir ses ordres à ses hommes 6 et, après avoir invoqué Dieu, le juge équitable, il marcha contre les meurtriers de ses frères. Il incendia le port pendant la nuit, brûla les vaisseaux et fit transpercer ceux qui y avaient cherché un refuge. 7 Mais la place ayant été fermée, il partit avec l’intention d’y revenir pour extirper aussi toute la cité des Joppites. 8 Averti que les habitants de Jamnia voulaient jouer le même tour aux Juifs qui habitaient parmi eux, 9 il attaqua de nuit aussi les Jamnites, incendia le port avec la flotte, à tel point que les lueurs des flammes furent aperçues jusqu’à Jérusalem à une distance de deux cent quarante stades.
Après la fête dite de la Pentecôte, ils marchèrent contre Gorgias, stratège de l’Idumée. 33 Gorgias sortit à la tête de trois mille fantassins et quatre cents cavaliers. 34 Dans la bataille rangée qui s’engageait, il arriva qu’un petit nombre de Juifs tombèrent. 35 Un certain Dosithée, du corps des Toubiens, vaillant cavalier, s’était déjà rendu maître de la personne de Gorgias et, l’ayant saisi par la chlamyde, il l’entraînait de force avec l’intention de capturer vivant ce maudit, mais un cavalier thrace, fonçant sur Dosithée, lui trancha l’épaule, et Gorgias s’échappa et s’enfuit à Marisa. 36 Quant aux soldats d’Esdrias, ils combattaient depuis longtemps et tombaient d’épuisement : Judas supplia le Seigneur de se montrer leur allié et leur guide dans la guerre, 37 il entonna dans la langue paternelle le cri de guerre avec des hymnes et mit en déroute les gens de Gorgias.
En l’an cent cinquante et un, Démétrius, fils de Séleucus, s’échappa de Rome et se dirigea avec une poignée d’hommes vers une ville du littoral où il inaugura son règne. 2 Comme il pénétrait dans la maison royale de ses pères, l’armée se saisit d’Antiochus et de Lysias pour les lui amener. 3 Il en fut informé : « Ne me faites pas voir leur visage », dit-il. 4 Et l’armée les tua et Démétrius s’assit sur son trône royal.
Parti de là, Jésus se rendit dans le territoire de Tyr. Il entra dans une maison et il ne voulait pas qu’on le sache, mais il ne put rester ignoré. 25 Tout de suite, une femme dont la fille avait un esprit impur entendit parler de lui et vint se jeter à ses pieds. 26 Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance. Elle demandait à Jésus de chasser le démon hors de sa fille. 27 Jésus lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car ce n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens. » 28 Elle lui répondit : « C’est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants. » 29 Il lui dit : « A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. » 30 Elle retourna chez elle et trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon l’avait quittée.
Cependant ceux qu’avait dispersés la tourmente survenue à propos d’Etienne étaient passés jusqu’en Phénicie, à Chypre et à Antioche, sans annoncer la Parole à nul autre qu’aux Juifs. 20 Certains d’entre eux pourtant, originaires de Chypre et de Cyrène, une fois arrivés à Antioche, adressaient aussi aux Grecs la Bonne Nouvelle de Jésus Seigneur. 21 Le Seigneur leur prêtait main forte, si bien que le nombre fut grand de ceux qui se tournèrent vers le Seigneur, en devenant croyants.
Certaines gens descendirent alors de Judée, qui voulaient endoctriner les frères : « Si vous ne vous faites pas circoncire selon la règle de Moïse, disaient-ils, vous ne pouvez pas être sauvés. » 2 Un conflit en résulta, et des discussions assez graves opposèrent Paul et Barnabas à ces gens. On décida que Paul, Barnabas et quelques autres monteraient à Jérusalem trouver les apôtres et les anciens à propos de ce différend. 3 L’Eglise d’Antioche pourvut à leur voyage. Passant par la Phénicie et la Samarie, ils y racontaient la conversion des nations païennes et procuraient ainsi une grande joie à tous les frères. 4 Arrivés à Jérusalem, ils furent accueillis par l’Eglise, les apôtres et les anciens, et ils les mirent au courant de tout ce que Dieu avait réalisé avec eux.
Après nous être arrachés à eux et avoir repris la mer, nous avons mis le cap droit sur Cos ; le lendemain, sur Rhodes, et de là sur Patara. 2 Trouvant un bateau en partance pour la Phénicie, nous sommes montés à bord et nous avons pris la mer. 3 Arrivés en vue de Chypre, nous avons laissé l’île à bâbord pour faire route vers la Syrie et nous avons débarqué à Tyr, où en effet le navire devait décharger sa cargaison. 4 Nous sommes restés là sept jours, car nous y avions découvert les disciples ; poussés par l’Esprit ceux-ci disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem.