Les marches
"Grâce à Toi, je saute le fossé.
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Quelles péripéties ne devons-nous pas traverser depuis la naissance de nos enfants jusqu'à leur départ de la maison, et encore, même après leur émancipation, l'aventure continue... Je leur ai toujours dit de ne pas courir dans la maison, surtout dans l'escalier... Mais peut-on demander à des enfants d'arrêter de cavaler ? De fait, nous les voyons grandir, faire du quatre-pattes puis marcher, et déjà très tôt ils sont d'une extraordinaire réceptivité lorsque nous prions avec eux, notamment au lever et au coucher. Ils semblent sentir mieux que nous la solennité de ces petits moments où nous nous adressons à notre Créateur pour le remercier, le louer, lui confier toutes nos petites intentions.`
Cet état de petites créatures en perpétuelle croissance n'est-il pas un lieu permanent de dépassement de soi pour eux et pour nous ?
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Ainsi, lorsque notre enfant de l'âge de 7 ans commença à montrer des signes de tristesse et de découragement autour de ses journées d'école, nous en avons discuté en couple, nous efforçant d'être plus vigilants à ce qui pouvait poser problème. Et nous avons eu le fin mot de l'histoire : personne dans sa classe ne voulait être son ami ; il se faisait chasser des groupes déjà formés par des paroles blessantes. Nous avons donc confié cela dans notre prière de couple : "Seigneur, montre-nous de quoi notre fils a besoin pour surmonter cette épreuve. Faut-il en aviser sa maîtresse ? Faut-il lui demander de faire plus d'efforts vis-à-vis de ses camarades...?". Nous avions quelque temps auparavant compris une chose : pour nos petites problématiques de famille, il n'est pas forcément nécessaire de prier longuement, mais aussi et surtout de verbaliser ce dont nous avons besoin, tranquillement, avec la confiance des enfants de DIEU, et de préférence à deux.
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Et dès le jour suivant, nous avons reçu l'intuition suivante : "qu'il prie, pour être fort !". Le Père venait de faire grandir notre fils et mettait devant lui une nouvelle marche à franchir : il fallait que lui-même prenne des temps de prière personnelle afin de demander au Seigneur d'être toujours avec lui. Alors je lui ai imprimé un carnet de prières que j'avais créé pour nos autres enfants - celui-ci contient de nombreux textes de référence : le Notre-Père, des psaumes, le Magnificat, des prières aux Anges... - en lui donnant les mêmes recommandations : "Fais comme si tu étais dans un jardin merveilleux : tu ouvres ton petit livre et tu pries en pensant que tu dis ces quelques prières que tu choisis avec Jésus et Marie et que tu sautes dans les bras du Père. Et ainsi tu seras fort dans toutes tes épreuves. Notre fils a donc été contraint par les évènements à entretenir lui-même une relation avec son Dieu. Dans le même temps, nous avons pris rdv avec la maîtresse. Elle connaît bien sa classe et son métier. Elle a compris tout de suite comment réintégrer notre fils en allant voir les enfants qui entraînaient le groupe à en exclure un seul, et leur a fait comprendre que ce comportement était injustifiable. Elle a nous a bien recommandé de ne pas laisser la situation s'installer si ce phénomène ce reproduit. Dès le lendemain tous ses soucis se sont écartés : ses camarades ont compris les reproches de la maîtresse et ont cessé de l'exclure de leur groupe. Notre enfant était redevenu fort : il n'avait plus peur du regard des autres auxquels il avait donné trop d'importance et qui le rendait sensible à leurs sarcasmes. |
Cette situation s'est reproduite à d'autres reprises pour nos enfants, avec des problématiques différentes d'une fois sur l'autre : "je n'arrive pas à m'endormir", "je me fâche tout le temps avec mes amis sur la cour", "je suis dans le collimateur de ma prof principale et cela me décourage", etc. Et à chaque fois, le nœud se défaisait en accentuant la prière personnelle - et avec le soutien de nos demandes de couple pour les aider à franchir la marche et à mettre en place quelque-chose de stable dans leur relation au SEIGNEUR (et régulièrement ils ont besoin qu'on renouvelle un peu leur réservoir de prières - j'ai donc imprimé des litanies). |
En grandissant, nos enfants m'ont tous demandé à ce que je leur imprime un carnet des "Oracles contre les Nations" qui contiennent des textes de la Parole de Dieu par thème, afin de sélectionner les textes qu'ils liraient selon leur besoins. Ainsi, j'ai pu constater que souvent ils choisissaient les prières "contre la Philistie" qui aident à s'entendre avec tout le monde et c'est à leur demande que j'ai complété ces textes (auparavant je n'avais pas inséré autant d'extraits de la Parole sur cette nation dans le carnet). Et aussi les prières "contre les Romains" qui favorisent les échanges de bons procédés. Ou encore "contre Moab" qui nous donnent d'avoir des relations optimales avec nos professeurs ou les personnes qui sont nos responsables. Et les prières "contre Tyr" qui nous débarrassent de toutes nos préoccupations au moment où nous essayons de nous endormir. Nos enfants ont vu la force de la prière pour nous rendre forts dans tout ce que nous vivons (notamment avec des prières plus musclées) et ils témoignent eux-mêmes des soucis qui les assaillent. |
Avec le temps, il apparaît qu'ils ne se contentent pas de monter les marches qui s'imposent à eux : ils "courent dans l'escalier" ! Ils prient d'une manière inattendue et reviennent nous voir pour témoigner des merveilles que le SEIGNEUR fait pour eux, dans leur vie, dans leur classe dans leur groupe d'amis. Ils voient l'influence de celui qui prie avec ferveur. Ils voient comment on devient un influenceur. Je ne m'attendais vraiment pas à être dépassé de la sorte. Nos enfants sont des prophètes.... Prière du soir écrite par ma fille de 12 ans (je la prie moi-même régulièrement !) |
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