Les 2 témoins
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Za 4, 14 : "Ce sont les deux personnes désignées pour l'huile, celles qui se tiennent devant le Maître de toute la terre."

Les appuis dans la détresse

"Alors dans la fange tu me plongeras,
et mes habits me vomiront" Jb 9, 31

 

Ce coup-ci c'est mon tour d'avoir besoin d'aide, besoin qu'on me délivre de ce qui m'oppresse. En effet, il m'est arrivé quelque-chose qui me tire en permanence vers le fond, qui me prive de mon sommeil et je suis au plus mal. Dès que des péchés sont commis là où je me trouve (critiques, gourmandises, méchancetés, paroles angoissantes...), c'est moi que l'on frappe de manière invisible, que l'on griffe, que l'on brûle. Une partie de mon corps se trouve en enfer et le reste est bien là, sur terre. Est-ce croyable? Ne cherchais-je pas pourtant à défendre ma paroisse dans ce combat spirituel, à prendre ma part de batailles dans mon rôle de soldat du CHRIST? Ne suis-je pas comme Ouzza (2 S 6) qui tenta de retenir l'Arche d'Alliance afin qu'elle ne bascule pas ?

 

Devant cette situation, mon épouse est terrifiée et désemparée. Je me sens tellement mal à l'aise de lui infliger cela. Il me faut trouver de l'aide. Alors, à de multiples reprises, je narre mes aventures aux personnes de la paroisse et de mon entourage, les sollicitant dès que j'en ai l'occasion, soulignant toute l'injustice de la situation. Dans l'ensemble, celles-ci prêtent une oreille attentive à mon récit : "je ne manquerai pas de prier pour toi", m'assurent-elles. Toutefois, il m'apparaît durant ces entretiens que deux types de réactions se font jour.

 

Un premier groupe de personnes vont être de celles qui m'évitent dans les mois suivants ou poursuivent leur vie sans jamais évoquer mon épisode douloureux. Peut-être celles-ci sont-elles démunies, désemparées ou se sentent-elles impuissantes devant cet embrouillamini inextricable de combat spirituel, qui leur semble tellement détonner par rapport à ce qu'elles vivent, ou qui fait trop pour ce qu'elles peuvent porter...

 

Une seconde catégorie de personnes prend pour sa part le pli de développer une angoisse terrible à mon égard. C'est littéralement catastrophique. Et par réflexe, elles vont demander un avis à des "personnes compétentes", du type "exorciste" ou "membre d'un groupe qui connaît ce type de problème" ; et ces personnes - sans même me voir, échanger avec moi ou m'examiner - concluent systématiquement, de loin, en disant que je suis fou, que j'ai tort, ou fait quelque-chose de mal. Et cela empire l'angoisse de ce second groupe de gens, au point même de dire à mon épouse que j'ai perdu la raison et qu'il faut que je consulte. Il me faudra quelque temps pour comprendre un point fondamental : c'est qu'il y a un abîme entre ce que vit une personne dans une oppression démoniaque (et/ou dans une grande souffrance) et le reste du monde, qui, malgré ses problèmes propres, aura beaucoup de mal à ne pas charger la personne malade au motif qu'elle utilise un langage hyperbolique, excessif, saugrenu, un langage incompréhensible. Et j'ai vécu dans ma chair le paradoxe suivant : toutes ces personnes qui angoissent pour moi rentrent au compte de ceux qui me maudissent. En effet, s'affliger pour quelqu'un est un équivalent de critiquer cette personne, de dire qu'elle est incapable de guérir, qu'elle a raté quelque-chose dans son parcours. Je l'expérimente même avec certains prêtres qui me disent "tu es fou" ou d'autres phrases de ce genre, et dès lors je sens comme un poids d'angoisse qu'il m'est difficile de chasser. Et c'est au bout de plusieurs jours d'une oppression extrême, il apparaît qu'en brisant leurs paroles par la Croix du CHRIST, cette angoisse terrible se dissipe. A l'inverse, les quelques prêtres qui simplement me bénissent en demandant que le SEIGNEUR me guide me font ressentir une immense chaleur qui m'est d'un immense réconfort pendant plusieurs semaines. Cela m'a convaincu encore plus de la puissance spirituelle de nos prêtres dans tous leurs actes et dans leur paroles.

 

Bref : la leçon pour moi, je pense, est la suivante : pour un problème qui demande une certaine compréhension spirituelle, hormis les personnes qui sont dignes d'une grande confiance ou doté d'une riche spiritualité à qui l'on peut parler sans voile, pour les autres il est impératif d'exposer les choses de manière très basique. Le "parler basique" est une vraie nécessité: c'est dire : "j'ai mal là", mais jamais "je me suis pris un maléfice" - et ensuite on les laisse nous questionner et arriver eux-mêmes, éventuellement, à la conclusion que notre problème a une nature spirituelle. Comme il est difficile de rationner nos paroles alors qu'on brûle d'évoquer nos problèmes à la terre entière afin de les résoudre rapidement ! Mais de fait, la jactance ne ralentit-elle pas notre guérison ? En effet, au lieu que seuls quelques sorciers nous attaquent, n'aurons-nous pas également un lot conséquent de personnes qui nous dénigrent, qui s'affligent à notre sujet? n'avons-nous pas besoin d'être bénis dans ces moments-là, afin d'être entourés d'une bienveillance spéciale ?

 

Mais reprenons le fil du récit. Sur la paroisse, on me demande de démissionner de mon service, de voir un exorciste et même de rencontrer un psy, ce que je fais. C'est le parcours du combattant, le parcours de l'obéissance. L'exorciste demande plusieurs consultations avant de dispenser le grand exorcisme. En effet, il souhaite comprendre quel est mon problème quand bien même je n'ai pas moi-même fait tourner des tables, contracté de pactes de sorcellerie ou invoqué des esprits très méchants. Je ne constate pas d'amélioration sensible de mon état durant les mois suivants.

 

Le psychologue conclut de son côté que mon problème est dans ma tête et n'a pas de fondement spirituel. Et paradoxalement, le fait de revenir sur ma paroisse en disant : "tout va bien : mon problème n'a rien de spirituel : j'ai un certificat médical qui l'atteste !" est le point qui, je pense, plaide le plus en ma faveur. En effet, les personnes les plus terre à terre reconnaissent elles-mêmes l'exagération de ce constat. Et je constate que je commence à recouvrer les bénédictions de tous ces gens qui auparavant s'affligeaient sur mon cas.

 

Et enfin : l'étape décisive suivante survient : comprendre que le SEIGNEUR m'a donné un nouvel ange et que c'est d'abord lui qui me fait sentir des effets spirituels qui déménagent - tout en tenant en laisse des démons-. Et je retrouve la paix, disant à tous "ça y est : je suis guéri !". Ce n'est pas vrai, en réalité c'est de l'angoisse que je suis guéri et non de mon problème spirituel, mais de fait le SEIGNEUR m'a appris à le dompter. Et dès lors, mon entourage se remet à se réjouir à mon sujet.

 

 
Et le SEIGNEUR rétablit mes affaires, tandis que je suis en intercession pour mon prochain. Et même, le SEIGNEUR porte au double tous mes biens. Le SEIGNEUR bénit mes nouvelles années encore plus que les premières (cela ne vous rappelle rien?) On pourrait continuer... Il m'accorde quatorze mille moutons et six mille chameaux, mille paire des boeufs et mille ânesses...
Amen, béni sois-tu SEIGNEUR d'avoir comblé ton serviteur qui cherchait à défendre sa paroisse, bien que maladroitement...

 

 
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